Vous voyez ce message parce que votre navigateur ne peut afficher correctement la mise en page de ce site. Effectuez une mise à jour vers un butineur qui supporte les standards du web. C'est gratuit et sans douleur.

NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Marseille/Fragments (4)
par Marc Laimé, 20 mars 2012

Plusieurs dizaines de militants d’ONG ouvraient le Forum alternatif mondial de l’eau, le mercredi 14 mars à Marseille, en installant un barrage factice sur l’escalier de la gare Saint Charles, dans le centre-ville, pour dénoncer les dégâts de l’hydroélectricité.

De grands tissus bleus avaient été déployés sur les marches pour symboliser une rivière s’écoulant jusqu’à un barrage gonflable, derrière lequel quelques dizaines de militants, déguisés en animaux ou en ouvriers de multinationales, se sont couchés en feignant d’être morts, avant de reprendre vie pour détruire le barrage.

"Quand les barrages arrivent, il n’y a plus d’eau, ni vie en aval", a expliquait Ronack Monabay, de l’ONG Les Amis de la Terre, pointant les déplacements de population, l’immersion de terres agricoles et de forêts et la diminution des ressources halieutiques occasionnés par les grands barrages.

"C’est un avant-goût de ce qui va être débattu durant le Forum alternatif qui s’ouvre cet après-midi", ajoutait-il, dénonçant "l’illégitimité" du Forum mondial de l’eau qui se tient toute la semaine à Marseille.

"Il est aux mains des multinationales qui essaient de remplacer les instances de négociation légitimes, notamment onusiennes.

Les ONG qui participent au Forum mondial ne lui servent que de caution", estimait-il.

Dams

Sur les marches de l’escalier menant à la gare, banderoles, tee-shirts et slogans criés par les participants, venus de nombreux pays, réclamaient de "ne pas céder l’eau aux multinationales", affirmant que "les barrages ne sont pas propres" et prônant une utilisation des "rivières pour la vie, pas la mort".

Un dépliant évoquait des projets de barrages - Bujagali en Ouganda, Nam Theun 2 au Laos, Jirau au Brésil - en demandant "à qui profitent vraiment les grands barrages ?" Il demandait une réorientation des financements vers une petite hydroélectricité adaptée aux besoins des populations locales, et non destinée à alimenter de grosses usines dont la production est exportée.

Tuba Kilic, coordinatrice de l’Association pour la Nature de Turquie, brandissait une pancarte demandant l’arrêt de la construction du barrage d’Ilisu sur le fleuve Tigre, dans le sud-est du pays, car il "menace la Mésopotamie".

impression

pas de commentaire. ajoutez le votre!