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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
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« Manifestes pour l’eau publique », un livre de la Fondation Copernic
par Marc Laimé, 23 janvier 2009

La Fondation Copernic vient de publier un ouvrage collectif de 176 pages, coordonné par Mme Anne le Strat, maire-adjointe à l’eau de Paris, et vice-présidente de la Fondation. Plusieurs des contributions rassemblées dans cet ouvrage apportent un éclairage bienvenu dans la perspective d’une refondation d’un service public rénové, en butte aux coups de boutoir d’une libéralisation galopante.

« L’eau peut-elle rester la marchandise qu’elle est devenue ? Les auteurs croient précisément l’inverse. Mieux répartie, suivant des règles de service public, elle doit redevenir un bien public, disponible partout et pour tous. L’eau doit être écologique. Préserver la ressource en eau est indispensable pour ne pas sacrifier sur l’autel du profit à court terme les besoins des générations futures.

« L’eau doit être sociale. Car la solidarité impose de garantir, à tous, l’accès à une eau de qualité. À bas prix.

« L’eau doit être démocratique. Les usagers, c’est-à-dire nous tous, supportent, par leur facture d’eau, le financement du service, mais ils n’ont leur mot à dire sur rien. Informer et rendre les comptes publics doivent constituer des obligations pour ce nouveau service public de l’eau qu’il s’agit d’inventer. »

L’animateur d’Eaux glacées ayant contribué à cet ouvrage, ce qui n’est jamais sans soulever d’épineuses considérations éthiques, nous attirons néanmoins votre attention sur trois articles qui éclairent, tant la singularité française dans l’espace européen, que les luttes en cours à l’échelle mondiale, qui témoignent que les perspectives de développement d’une gestion publique rénovée sont d’une brûlante actualité.

La bataille pour l’eau publique est aussi une lutte idéologique. Les tenants de la libéralisation disposent d’innombrables relais et de considérables moyens.

Les débats français sur la question de l’eau pâtissent ainsi d’une autre forme d’exception culturelle : la colonisation des esprits par Veolia, Suez, et leurs épigones.

Il nous apparaît donc éminemment utile de relayer des informations d’ordinaire très peu accessibles.

(Les contributions de nos autres amis ici rassemblées sont tout aussi passionnantes, mais nous en privilégions trois qui nous ouvrent des perspectives au-delà des frontières de l’Hexagone).

 La réforme des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans l’UE, par David Hall et Emmanuele Lobina : un survol de la situation dans l’ensemble des pays européens, et les tensions qui se font jour entre gestions publique et privée.

David Hall est directeur de Public Services International Research Unit (PSIRU), un centre de recherche international sur les services publics au sein de la Business school de l’Université de Greenwich (Royaume-Uni).

Emanuele Lobina est chercheur au Centre de recherche sur les services publics internationaux Public Services International Research Unit (PSIRU) au sein de la Business School, de l’Université de Greenwich (Royaume-Uni).

 Comment les mouvements italiens pour l’eau sont devenus « législateurs » par Tommaso Fattori : la narration des luttes pour l’eau engagées en Italie ces dernières années, qui ont abouti à une initiative de référendum d’initiative populaire visant à proscrire la poursuite de la libéralisation de la gestion de l’eau.

Tommaso Fattori est un des principaux organisateurs du premier Forum Social Européen et du premier Forum Alternatif Mondial de l’eau, il fait actuellement partie de la Coordination nationale du Forum italien des Mouvements pour l’Eau ainsi que du Contrat Mondial de l’Eau.

 L’urgence d’un plan public pour le secteur de l’eau par David Boys : description du lobbying féroce à l’œuvre dans les coulisses de toutes les institutions internationales, à l’initiative des tenants de la libéralisation, et la riposte qu’organisent syndicats et société civile.

David Boys coordonne les travaux sur les services publics dans le domaine d’eau, des déchets et de l’énergie pour Public services international (PSI), la principale confédération mondiale des syndicats des services publics.

Editeur : Editions Syllepse

Parution : décembre 2008

Pages : 176 pages

Prix : 7 euros

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commentaires

1 « Manifestes pour l’eau publique », un livre de la Fondation Copernic

Je trouve que ça manque un peu de contradiction tout ça ? Marc je ne te savais pas partisan de la pensée unique ?

poste par marco - 2009-02-6@11:39 - repondre message
2 « Manifestes pour l’eau publique », un livre de la Fondation Copernic

Qu’est ce que Anne Le Strat à l’intention de faire à Paris pour rendre l’eau plus démocratique et que va-t-elle faire sur le volet social ? On l’a beaucoup entendu avant le vote mais maintenant c’est silence radio.

poste par robert - 2009-02-8@11:05 - repondre message
3 « Manifestes pour l’eau publique », un livre de la Fondation Copernic

« Logique à court terme » ? Pourquoi ressortir les vieux slogans ? Vous savez très bien que le service de l’eau suppose des investissements tels que personne ne peut s’y lancer (et encore moins y réussir) avec une logique à court terme. C’est aussi insensé que si vous reprochiez aux concessionnaires autoroutiers d’avoir une vision à court terme, quand le moindre kilomètre d’autoroute est un investissement sur plusieurs dizaines d’années.

poste par Hervé - 2009-02-13@14:35 - repondre message
4 « Manifestes pour l’eau publique », un livre de la Fondation Copernic

Aller expliquer cela à Jérôme Contamine, l’ex-directeur financier de Veolia viré sans autre motif que la nécessité de sacrifier quelqu’un aux actionnaires parce que l’action s’est effondrée...

poste par Sueolia - 2009-02-14@19:21 - repondre message
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