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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Manifestation géante contre la relance de l’irrigation en Poitou-Charentes le dimanche 4 mars 2018
par Marc Laimé, 21 février 2018

Plus de 3000 personnes sont attendues à Mauzé-sur-le-Mignon, en Sèvre niortaise, pour la seconde journée "Water Stock", intitulée la “Marche des Pigouilles” (*), à l’appel du Collectif “Bassines non merci”, un regroupement citoyen qui s’est associé à 12 associations de défense de l’environnement picto-charentaises (*) très fortement mobilisées contre le projet de relance de l’irrigation à outrance, soutenu par Nicolas Hulot et Stéphane Travert, qui menace de détruire des équilibres environnementaux déjà mis à mal par les pratiques agricoles intensives qui sévissent dans trois départements de la région depuis des décennies.

Le contexte

Avant même l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait tout accordé à la FNSEA.

http://www.eauxglacees.com/Emmanuel-Macron-et-Nicolas-Hulot

Ceci sans oublier les chasseurs...

http://www.leparisien.fr/politique/comment-macron-cajole-les-chasseurs-24-02-2018-7576920.php

La première organisation syndicale agricole ne s’est pas privée de le lui rappeler depuis lors.

A la veille du Salon de l’Agriculture, la FNSEA a en outre organisé de très nombreuses manifestations en France, contre les accords commerciaux avec quatre pays du Mercosur, et au motif que nombre d’agriculteurs (ici dans les Deux-Sèvres, avec 837 exploitations concernées), sont préoccupés par la refonte de la carte des zones défavorisées qui risque de les priver de subventions européennes qu’ils perçoivent depuis des décennies...

http://www.lefigaro.fr/social/2018/02/15/20011-20180215ARTFIG00189-zones-defavorisees-la-carte-ne-sera-pas-devoilee-les-agriculteurs-inquiets.php

Selon une dernière mouture présentée mardi 20 février par le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert, elle devrait entraîner la sortie de plus de 1300 à 1400 communes de ce dispositif ouvrant droit une aide conséquente, l’indemnité compensatoire de handicap naturel.

La nouvelle carte des "Zones défavorisées simples".

(Selon l’AFP, les manifestations des agriculteurs ont fait 650 000 euros de dégâts sur le périphérique toulousain...).

Le Président de la République, aux fins d’éviter de se faire huer comme son prédécesseur au Salon de l’Agriculture, image infamante qui tournerait en boucle sur les écrans, a pris les devants en invitant 700 jeunes agriculteurs (et agricultrices), à l’Elysée le jeudi 22 février…

http://www.leparisien.fr/politique/emmanuel-macron-veut-attenuer-les-tensions-avant-le-salon-de-l-agriculture-22-02-2018-7572942.php

http://www.liberation.fr/france/2018/02/21/agriculture-macron-refuse-de-laisser-le-champ-libre-a-lr_1631414

En coulisses le pouvoir va dès lors être fortement tenté de tout céder aux agriculteurs, enhardis par leur victoire sans appel déjà enregistrée à la faveur de l’élaboration d’une nouvelle "cartographie des rivières" qui leur a littéralement été sous-traitée, héritage calamiteux du à Manuel Valls et Ségolène Royal.

Car en l’absence d’un cadre juridique clair, de nombreux cours d’eau sont déclassés sous l’influence de la FNSEA, qui cherche à contourner la loi sur l’eau. Des milliers de ruisseaux sont ainsi en train d’être purement et simplement rayés de la carte de France.

https://reporterre.net/Course-contre-la-montre-pour-sauver-les-cours-d-eau

https://reporterre.net/Des-milliers-de-cours-d-eau-sont-rayes-de-la-carte-de-France-et-s-ouvrent-aux

Dans ce contexte l’appel à manifester le 4 mars prochain en Poitou-Charentes relève de l’urgence absolue.

Une mobilisation historique

Bassines non merci !

Après une précédente manifestation, la première jpurnée "Water Stock" qui avait rassemblé 1500 personnes formant une chaîne humaine le 11 novembre dernier à Amuré, le Collectif d’associations et de citoyens se mobilise tous azimuts car l’instruction des différents projets de construction de nouvelles “bassines” par l’administration avance à grand pas, en dépît de l’opposition farouche exprimée par des élus, des collectivités et de très nombreux acteurs de la société civile des territoires concernés.

https://www.bassinesnonmerci.fr/presse/

Après avoir présenté la situation le 10 février aux 5000 militants réunis à Notre-Dame-des-Landes pour y fêter l’abandon du projet d’aéroport, le collectif a récemment rencontré Alain Rousset, le président (PS) de la nouvelle région Aquitaine, à qui il a longuement présenté les impacts mortifères du projet de relance massive de l’irrigation en Poitou-Charente, avant que de lui adresser une lettre ouverte récapitulant les aberrations de ce projet, porté par une partie du monde agricole, les irrigants, eux aussi mobilisés comme jamais.

Lettre ouverte du collectif au Pdt André Rousset, 13-02-18.

L’impasse de l’irrigation

La machine infernale

La machine infernale.

La situation est pourtant déjà extrèmement critique, comme l’attestent deux des documents établis par le Collectif inter-associatif. D’une part un historique du fonctionnement hydrologique du Marais Poitevin, accompagné d’une analyse critique des projets de construction de nouvelles bassines, établie par la Coordination pour la défense du Marais Poitevin.

Fonctionnement hydraulique historique du Marais poitevin.
Analyse critique de l’irrigations agricole en Sèvre Mignon

Et ce n’est pas tout ! L’Agence régionale de santé (ARS) a elle-même rendu le 5 décembre 2016 un rapport dénonçant les projets de relance de l’irrigation !

Avis de l’ARS, 05-09-16.

Une enquête publique

Par ailleurs une enquête publique est actuellement en cours au sujet d’un autre projet de 24 réserves de la Boutonne.

Tous les résidents français, quelle que soient leur nationalité et la commune dans laquelle ils sont domiciliés, peuvent répondre à cette enquête via internet ou en mairie.

Les liens utiles et des informations sur le projet sont donnés sur le site de Nature Environnement 17 :

http://www.nature-environnement17.org/enquete-publique-24-bassines-sur-la-boutonne/

Voir aussi un autre lien vers les réunions publiques organisées par les associations dans le cadre de l’enquête :

http://www.nature-environnement17.org/reunions-publiques-les-6-8-et-14-mars-sur-le-projet-de-24-bassines-sur-la-boutonne/

Un recours au Tribunal administratif

Alors qu’une forte opposition se manifeste en Deux-Sèvres et en
Vienne contre des projets de stockage d’eau agricole, un nouveau
projet de 24 réserves de substitution est actuellement soumis à
enquête publique en Charente maritime.

Le collectif inter associatif (*) qui se bat depuis le début du projet
sur le plan réglementaire, administratif et juridique, vient de
déposer un recours au Tribunal administratif contre l’arrêté
autorisant les ouvrages.

Un recours au TA contre le projet de 19 réserves dans le bassin Sèvre niortaise et Mignon.

Une campagne de financement participatif

Le collectif inter-associatif a mis en place une levée de fonds pour financer les frais de recours juridique contre l’arrêté inter-préfectoral.

La campagne de financement est tout juste en ligne, et accessible à cette adresse :

https://www.helloasso.com/associations/poitou-charentes-nature/collectes/annulation-d-un-arrete-prefectoral-nuisible-pour-la-nature-et-l-environnement

Une mobilisation nécessaire

On comprend donc mieux pourquoi le Collectif citoyen dénonce fort justement, preuves à l’appui, des projets ausi aberrants, comme en témoigne Bassines Info, autre document tout juste publié par les opposants.

Bassines info, Sèvre niortaise, février 2018.

Et c’est toute une région qui pourrait être impactée, comme le soulignait un article titré “Y aura-t-il encore de l’eau potable à Noël ?”, publié le 26 octobre dernier par le quotidien local la Nouvelle République.

"Y aura-t-il encore de l’eau potable à Noël ?", la Nouvelle République, 26-10-17.

Tous à la 2ème Marche des Pigouilles, appelle donc le collectif composé de citoyens, pêcheurs, agriculteurs, membres d’associations de protection de la nature et de l’environnement, qui recueillent d’innombrables soutiens derrière un mot d’ordre qui claque comme une évidence : “NO BASSARAN !”

Le tract appelant à la rencontre du dimanche 4 mars 2018.

(*) Pigouille : historiquement, il s’agit de la perche dont se servent les bateliers pour faire avancer les embarcations dans le marais poitevin, en poussant dans le fond. Les organisateurs s’inspirent donc ici de la marche des 10000 bâtons de NDDL, adaptée au contexte local. Bien sûr il n’est pas question de venir avec une vraie pigouille et un simple bâton fera l’affaire, d’autant qu’il faudra le laisser sur place pour symboliser l’attachement des participants au territoire et à l’eau, et à leur défense !

(*) Les 12 APNE mobilisées (par ordre alphabétique) :

 APIEEE (Association de Protection, d’Information et d’Etudes de l’Eau et de son Envionnement)

 CDMP (Coordination pour la Défense du Marais Poitevin)

 DSNE (Deux-Sèvres Nature Environnement)

 Fédération de pêche 17

 Fédération de pêche 79

 GODS (Groupement Ornithologique des Deux-Sèvres)

 Nature Environnement 17

 Fédération de pêche sportive de St Maixent

 Poitou-Charentes Nature

 SOS Rivières & Environnement

 UFC Que Choisir Poitou-Charentes

 Vienne Nature

Informations :

www.bassinesnonmerci.fr

et www.facebook.com/Bassines-non-merci

impression

commentaires

1 Manifestation géante contre la relance de l’irrigation en Poitou-Charentes le dimanche 4 mars 2018

bravo pour cet article

il faut se battre pour revenir aux sources...

on en trouvera une au premier alinea du premier article du code de l’environnement :
"I. - Les espaces, ressources et milieux naturels terrestres et marins, les sites, les paysages diurnes et nocturnes, la qualité de l’air, les êtres vivants et la biodiversité font partie du patrimoine commun de la nation. Ce patrimoine génère des services écosystémiques et des valeurs d’usage."

Il n’y a aucune raison pour que la FNSEA dicte ses lois pour la gestion de l’eau, qui fait partie du patrimoine commun de la nation,
Et dont nous savons depuis de nombreuses années la gestion qui en a été faite, notamment par la FNSEA et l’agriculture productiviste

Il faut revenir aux sources !

poste par bernard Viguié - 2018-02-23@08:33 - repondre message
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