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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Le directeur-adjoint du BRGM dénonce la qualité « catastrophique » des réserves d’eau souterraines françaises
par Marc Laimé, 21 septembre 2009

M. Thierry Pointet, hydrogéologue, directeur-adjoint du service « eau » du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), dans une conférence donnée à la Cité des sciences de la Villette le 10 septembre 2009, y a dressé un tableau apocalyptique de la situation des réserves d’eau souterraines en France. Une franchise bienvenue tant l’omerta règne généralement sur cette question sensible.

M. Pointet est bien connu pour un franc-parler qui l’amène très souvent à s’emporter contre celles et ceux qui s’élèvent par exemple contre les prélèvements abusifs de l’eau par l’agriculture…

Mais cette fois, surprise, il stigmatise la situation calamiteuse qui prévaut, par exemple, en Poitou-Charentes :

(…)

« Depuis trois-quatre ans par exemple, quand certaines nappes donnent des signes de faiblesse, l’État recommande aux agriculteurs avant le mois de mars d’opter pour des cultures moins gourmandes en eau. Dans certaines régions, ces permutations ont concerné jusqu’à 20 % des surfaces cultivées.

« Cependant historiquement, poursuit Thierry Pointet, des erreurs ont été commises. La région Poitou-Charentes par exemple, s’est orientée il y a quelques années vers une agriculture irriguée. On a laissé faire, voire même on a subventionné les achats d’équipements d’irrigation. Si bien que la région dispose aujourd’hui de moyens techniques permettant de pomper jusqu’à trois fois la ressource de pluie annuelle. »

(…)

« La qualité de l’eau des nappes est catastrophique »

Mais c’est surtout en matière de qualité des réserves d’eau souterraines que M. Pointet, comme en témoigne le compte-rendu, en ligne sur le site de la Cité des Sciences, de la conférence qu’il y a donné le 10 septembre 2009 confesse la gravité de la situation :

(…)

« Plus que la quantité, c’est la qualité de l’eau des nappes qui est préoccupante. La qualité de l’eau dans les nappes est catastrophique !, s’exclame Thierry Pointet. On a rendu impropre à la consommation l’eau de la moitié des nappes du territoire. Ce sont surtout les nappes proches de la surface qui sont touchées, les nappes plus profondes étant encore épargnées. »

À court et moyen termes, les dommages sont irréparables. En effet, on ne sait pas dépolluer des nappes. La seule solution est d’attendre que la nature fasse son travail, qu’une eau de bonne qualité chasse et remplace peu à peu l’eau polluée. Un processus qui, pour les grandes nappes, peut nécessiter une vingtaine d’années.

Des nappes claires dans vingt ans ? « Oui, répond Thierry Pointet, mais seulement si la qualité des eaux s’infiltrant dans les nappes gagne rapidement en qualité. »

Comme c’est le BRGM, compte-tenu de l’accord-cadre qu’il a signé avec l’ONEMA, qui a la haute main sur les eaux souterraines, l’aveu mérite attention.

Comme le méritent tout autant les données officielles diffusées par les pouvoirs publics, par trop rassurantes au regard des déclarations de M. Pointet.

Dont la prise de position éclaire par ailleurs les tensions à venir autour de la révision de la PAC...

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commentaires

1 Le directeur-adjoint du BRGM dénonce la qualité « catastrophique » des réserves d’eau souterraines françaises

La pollution de l’agro-industrie semble ne plus être un véritable tabou. Des lueurs d’espoir surgissent bien que nos élus ne semblent pas encore vouloir dénoncer cette sur-pollution ( surmontable localement ).

Par exemple, la quatrième directive " nitrates " est plus sévère et les administrations semblent vouloir les faire respecter. Le résultat dépendera encore de nos élus : seront-ils capables de soutenir publiquement la politique engagée par les Prefectures ? C’est bientôt Noël.

La privatisation des services des Eaux a encore de beaux jours ... .

poste par Pierre PETIT - 2009-09-25@07:59 - repondre message
2 Prise de contact

Votre blog m’a interpelé et je souhaite rentrée en contact avec vous.
Acteur dans le domaine de l’eau je me pose également beaucoup de question.

La dernière en date concernant les épandages de lait.

1000000 litres de lait = 110 000 kg de DBO5 en une journée.

Ce qui correspond, avec 60 g de DBO5 par jour et par personne (déf 1 EH), aux rejets bruts d’une ville de 1,8 Millions d’Habitants.
Personne n’en parle ???
Je serai heureux d’échanger avec M LAIME.
Vous pouvez me contacter au 06 76 73 31 94

poste par EIBA - 2009-09-25@17:41 - repondre message
vous aussi, reagissez!