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NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Le Figaro met (très) en colère les marchands d’eau en bouteille…
par Marc Laimé, 21 avril 2009

Il ne manquait plus que cela ! Quelle mouche a donc piqué le journal de M. Serge Dassault qui tire, « en Rafale » sur les « bandes » de Cristaline, Danone, Nestlé, et autres « zyva » de la flotte ? On devine la suite. Ségolène va écrire à M. Riboud pour s’excuser, Jean Daniel va s’extraire de la naphtaline pour gourmander la reine du Chabichou, Freddy "Questatoi ?" Lefèvre va tacler l’arrogante. On vit une époque formidable ! (Bon, là c’est l’hommage obligé à Reiser, vous m’aurez compris).

(L’imprudent) Yves Miserey se penche dans Le Figaro du jour sur les travaux de Martin Wagner et Jörg Oehlman, de l’université Goethe, à Francfort (Allemagne), qui « ont sélectionné 20 emballages en plastique d’eaux minérales vendues en Allemagne ».


« Ils ont tous en commun de contenir du polyéthylène téréphthalate. Ce plastique est présent également dans les bouteilles en plastique de boissons gazeuses, d’huile de cuisine et il tapisse aussi l’aluminium recouvrant l’intérieur des briques de boissons de plusieurs marques », remarque le journaliste.


Yves Miserey indique que selon cette étude, relatée dans « Environmental Science and Pollution Research », « le plastique des bouteilles libère des perturbateurs endocriniens dans l’eau minérale. Ils pourraient avoir des effets sur la santé, y compris à faibles doses ».

Le journaliste explique que l’étude a été réalisée sur des levures génétiquement modifiées et des petits escargots d’eau douce, et note que « le comportement des levures et des mollusques après un long séjour de près de 2 mois dans l’eau n’est pas le même dans les vingt bouteilles en plastique de différents types et les bouteilles témoin en verre ».


« Dans 12 d’entre elles, les chercheurs ont noté dans l’eau des bouteilles en plastique une activité hormonale 2 fois plus élevée sur les levures. Les mollusques, qui se reproduisent par parthénogenèse (sans mâle), ont eu deux fois plus de petits escargots dans les bouteilles en plastiques à cause des hormones féminines », ajoute-t-il.


Il relève que « sans surprise, l’étude a déclenché une levée de boucliers des industriels des plastiques alimentaires. Le BFR, l’organisme allemand chargé de l’évaluation du risque, a publié un communiqué pour préciser que les résultats de cette étude ne permettent pas de conclure à un risque pour la santé ».


Il souligne enfin que « l’origine des perturbateurs endocriniens reste pour [les chercheurs] inexpliquée. Proviennent-ils du PET, d’un cocktail de plusieurs molécules du plastique ou de l’antimoine, un minéral utilisé dans la catalyse de plastiques et connu pour être un perturbateur endocrinien ? […] Secret industriel oblige, les toxicologues ont toutes les peines du monde à obtenir la composition précise des produits ».

Lire le (scandaleux) article de l’organe central de la bourgeoisie française.

(Mais n’oublions pas que « Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur ». Certes, mais sont-ils coquins au Figaro ! A moins que Danone ne guigne sur la cagnotte du FSI ?)

On notera vite fait au passage (avant de plonger dans l’abri), que les doses de perturbateurs endocriniens retrouvés dans les bouteilles sont de l’ordre de quelques dizaines de nanogrammes par litre, c’est-à-dire des doses équivalentes à la production de nos propres hormones. Ce qui confirme l’action des faibles doses de polluants, et explique la foultitude de colloques en préparation sur les risques émergents pour la santé, que nous signalions, pure coïncidence, promis-juré, dans notre précédent billet...

Et, tiens, avec notre (regrettable) parano , il ne serait pas vaguement actionnaire d’une "jeune entreprise innovante", notre ami du Figaro ?

Ce qui expliquerait tout !

A SONG :

L’estaca, Luis Llach

impression

commentaires

1 Le Figaro met (très) en colère les marchands d’eau en bouteille…

Je ne comprends pas pourquoi cet article a été publié sur le Figaro alors qu’il y a eu un démenti de l’Afssa et de son équivalent Allemand. A croire qu’il y a du lobbying en faveur de l’eau du robinet...

poste par JPF - 2009-04-24@11:33 - repondre message
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