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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
La nappe du Champigny gravement contaminée par des pesticides : un million de Franciliens menacés…
par Marc Laimé, 6 mai 2009

Quelques semaines après la parution du nouveau brûlot du Professeur Jean-Claude Lefeuvre, qui lançait, à nouveau, un véritable cri d’alarme sur la dramatique pollution de la quasi-totalité des ressources en eau françaises, c’est l’association Aqui’Brie, implantée en Seine-et-Marne, qui sonne à son tour le tocsin. Les eaux franciliennes sont de plus en plus contaminées par les pesticides. Ainsi, des traces de glyphosate, une molécule issue d’un désherbant répandu, ont elles-été détectées dans la nappe de Champigny, qui alimente en eau un million de Franciliens. Jusqu’à quand l’Etat va-t-il continuer à se voiler la face, et nous assurer que la promotion (douce) des « bonnes pratiques » va nous permettre d’échapper au désastre. Le village Potemkine du MEEDDAT et de l’ONEMA prend désormais l’eau de toute part…

Aqui’Brie, avait déjà du sonner l’alarme lors de la sécheresse de 2007, quand 500 000 personnes étaient affectées par des restrictions découlant d’un arrêté pris par le Préfet.

Aujourd’hui, s’appuyant sur des analyses d’eau réalisées en 2005 par le réseau de surveillance de la nappe, constitué d’une soixantaine de points de contrôle, elle affirme que cela fait donc plusieurs années que cette molécule est présente dans la nappe, après avoir été charriée par les eaux superficielles.


"Dans les rivières, le glyphosate arrive en tête des phytosanitaires détectés, et comme cette nappe est alimentée par ces rivières, on se doutait qu’il y arriverait un jour. Des rivières jusqu’à la nappe, le produit se dégrade, mais cette teneur croissante de glyphosate, détectée en deux points de la nappe, reste inquiétante car les désherbants dont il est issu sont toujours massivement utilisés, tant par les particuliers que par les communes", souligne Mme Agnès Saizonou, responsable d’Aqui’Brie.

Eau de Paris a confirmé ce constat, effectué depuis deux ans, mais assure que les teneurs détectées ne dépassent pas les normes de potabilité.

Sur tout le secteur de cette nappe aquifère, qui couvre 223 communes de Seine-et-Marne, l’association incite depuis 2003 les agriculteurs, les propriétaires de golfs, les particuliers et les services des collectivités à modifier leurs pratiques.

"Cette présence de glyphosate, molécule encore autorisée, tout comme celle d’atrazine, interdite depuis des années mais toujours présente dans la nappe, démontre bien que la seule solution est d’agir à la source, en ne désherbant plus chimiquement. On porte donc ce message auprès des élus", précise Mme Agnès Saizonou.

Jusqu’à présent 115 communes se sont engagées à réduire le recours aux phytosanitaires, 85 ont signé une charte, 5 ont stoppé le désherbage de voirie et une petite commune a radicalement banni l’usage de phytosanitaires par ses services. Résultat, sur 55 de ces communes dernièrement sondées, la réduction du volume de phytos utilisés atteint 70% en moyenne.

Constat officiel : l’appui politique des maires est indispensable pour changer de pratiques, plusieurs services sont souvent à mobiliser sur le sujet et les cimetières représentent l’un des derniers lieux de résistance aux politiques de réduction engagées.

Constat officieux : si l’on retrouve en quantités croissantes de l’atrazine, pourtant officiellement interdite depuis des années, que dire des nouvelles substances qui remplacement désormais celles qui sont officiellement interdites. Les recherche-t-on ? Les recherche-t-on en se donnant réellement les moyens de les détecter ? Si d’aventure elles étaient détectées, les données officielles en rendraient-elles compte ? Heureusement que M. Feuillet, du SOeS, assurait-il, en substance, en mars dernier, lors du colloque de restitution de l’Observatoire des résidus des pesticides organisé à la Maison de la Chimie à Paris, « que la situation s’améliore peu à peu ». D’ailleurs c’est le Powerpoint de son « poster » qui en témoignait.

Vous je ne sais pas, nous n’en sommes pas (du tout), rassurés pour autant… Au contraire !

A SONG

Les Barbares

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