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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
La France veut préserver son agriculture des conséquences d’un accident nucléaire
par Marc Laimé, 30 mai 2013

Le ministère de l’Agriculture et l’Autorité de sureté nucléaire viennent de rendre publique une version actualisée d’un « Guide d’aide à la décision pour la gestion du milieu agricole en cas d’accident nucléaire ».

Dans le pré carré des picrocholines passions hexagonales, au filtre des emballements médiatiques du moment, le désastre de Fukushima finit, à tout prendre, par paraître aussi exotique que la persistance de la faim dans le monde, la disparition des atolls dans le Pacifique, la fonte des glaciers du Groenland, ou la submersion programmée du Bangla Desh, qui ne pèsent évidemment rien au regard du redressement de la cravate présidentielle, qui témoigne à l’évidence du regain à venir de la côte du locataire de l’Elysée, que commencent à analyser les instituts de sondage.

Nonobstant les esprits curieux, point trop obnubilés par la communication de M. Proglio about Fessenheim et l’hubris de la galaxie verte sur les réseaux sociaux y répondant, ne manqueront pas d’être intéressés en découvrant que le ministère de l’Agriculture et l’Autorité de sureté nucléaire viennent de rendre public un « Guide d’aide à la décision pour la gestion du milieu agricole en cas d’accident nucléaire », dont la seule existence suffira à nous persuader que notre sort est entre de bonnes mains, et que les boulangeries ne manqueront donc pas de pain quand le dit accident sera intervenu, ce qui, à la lecture dudit guide, apparaît tout aussi calamiteux qu’inévitable.

Le « Guide d’aide à la décision pour la gestion du milieu agricole en cas d’accident nucléaire » est en effet un outil destiné aux acteurs locaux et nationaux potentiellement concernés par la gestion du milieu agricole en cas d’accident nucléaire.

Il a un double objectif :

 au stade de la préparation, favoriser, dès à présent, une réflexion des acteurs concernés pour qu’ils s’approprient les questions posées par le milieu agricole en cas d’accident nucléaire, et ainsi leur permettre d’anticiper une éventuelle situation post-accidentelle et de mettre en place des conditions et des moyens susceptibles d’en faciliter la gestion ;

 en cas de crise réelle, guider ces acteurs pour définir des stratégies de gestion des différentes filières agricoles adaptées à l’accident et aux territoires affectés.

De 2005 à 2007, la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) et l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) ont soutenu la rédaction du Guide, destiné aux services de l’Etat compétents sur ces sujets.

Il a été corédigé par l’Association de Coordination Technique Agricole (ACTA) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), en collaboration avec des acteurs de l’agriculture, puis diffusé auprès de ces services, et utilisé notamment pendant les exercices de crise nationaux à volet post-accidentel.

Depuis la publication de la première version du guide, les travaux sur les questions post-accidentelles se sont poursuivis, notamment au sein du Comité Directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire (CODIRPA) mis en place par l’ASN en juin 2005, chargé de définir et de mettre en oeuvre les dispositions nécessaires pour répondre aux situations post-accidentelles.

Le CODIRPA a, par exemple, défini une doctrine et des outils pour la gestion spécifique du risque alimentaire lié à l’ingestion de radionucléides en phase post-accidentelle.

Le retour d’expérience a aussi fait apparaître le besoin de compléter les filières agricoles prises en compte dans le guide par les filières « oléagineux » et « betterave sucrière » très représentées au niveau national, et qui présentent des spécificités vis-à-vis de la gestion post-accidentelle.

Pour ces multiples raisons, l’ASN et la DGAL ont demandé en 2011 à l’ACTA et à l’IRSN une mise à jour du Guide.

Cette mise à jour a permis d’intégrer des éléments de doctrine post-accidentelle actualisés d’après les travaux du CODIRPA, de réviser les options stratégiques au regard des retours d’expérience de l’utilisation du guide, et d’ajouter des éléments spécifiques de gestion pour les filières non abordées dans la version précédente du guide (oléagineux et betterave sucrière).

 « Guide d’aide à la décision pour la gestion du milieu agricole en cas d’accident nucléaire »

(document pdf, 15,9 Mo)

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