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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Guyane : graves déficiences dans le contrôle et l’analyse de la qualité de l’eau potable
par Marc Laimé, 25 janvier 2016

Le ministère de la Santé vient de répondre à un sénateur guyanais qui, réagissant à un incident récent, pointait les graves déficiences en matière d’analyse de la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine en Guyane,

Il se confirme à cette occasion que la privatisation du contrôle de la qualité des eaux, décidée au début des années 2000 par les gouvernements français successifs, au prêtexte fallacieux d’impératifs communautaires (inexistants) d’obligation de mise en concurrence du contrôle de la qualité des eaux, ouvrant la voie à un nouveau monopole privé de l’analyse (les multinationales Eurofins et Carso), aura précipité de nouvelles crises sanitaires dont nous ne vivons encore que les prémices.

 La question écrite n° 08722 de M. Georges Patient (Guyane - SOC-A), publiée dans le JO Sénat du 17/10/2013 - page 2998 :

« M. Georges Patient attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le retard en matière d’équipements des laboratoires d’analyse en Guyane. 


Est très révélateur l’incident qui s’est produit dans la commune de Mana, la privant d’eau potable pendant quelques jours.

En effet, à la suite de la découverte d’une nappe d’huile dans la zone de pompage de la station d’eau potable située sur la Mana qui alimente la commune, les robinets ont dû être fermés et un dispositif de distribution d’eau s’est mis en place en attendant les résultats d’analyse de l’eau. 


Des échantillons de l’eau ont dû être envoyés en Guadeloupe auprès d’un laboratoire agréé car les laboratoires guyanais ne sont pas équipés pour détecter d’éventuels résidus d’hydrocarbure.

Les habitants ont dû attendre plusieurs jours les résultats d’analyse de Guadeloupe afin de pouvoir boire à nouveau l’eau de la commune, déclarée propre à la consommation. 


Il apparaît inconcevable que dans ce département, terre du spatial et bientôt terre de pétrole, il n’y ait pas de laboratoires agrées capables de détecter des résidus d’hydrocarbures. 
Aussi, il demande quelles mesures concrètes le Gouvernement entend prendre pour pallier cette situation. »


 La réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, publiée dans le JO Sénat du 21/01/2016 - page 218 :

« L’arrêté du 24 janvier 2005 relatif aux conditions d’agrément des laboratoires pour la réalisation des prélèvements et des analyses du contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine ne prévoit pas que l’analyse des hydrocarbures fasse partie des blocs d’analyses obligatoires.

En l’état actuel de la réglementation, s’agissant de l’agrément ministériel, on ne peut donc contraindre un laboratoire, quel qu’il soit, à posséder tous les agréments pour l’ensemble des paramètres.

Les laboratoires en Guyane n’étant pas agréés pour la recherche des hydrocarbures, il convient de recourir à des laboratoires situés hors du département pour la réalisation de ces analyses ce qui engendre des délais de réalisation plus longs. Il serait toutefois important, pour ceux-ci, de s’inscrire dans une démarche volontaire d’élargissement de leur portée d’agrément. »

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