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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Est Ensemble (16) : Réponse de l’historienne aux communistes de Bondy
par Marc Laimé, 24 octobre 2010

La récente Tribune de Mme Perrigault, intitulée « L’analyse d’une historienne », a suscité une très vive réponse des élus communistes de Bondy, lui reprochant de leur prêter un positionnement inverse à celui qu’ils revendiquent, et ont réaffirmé dans un vœu qui vient d’être adopté en conseil municipal. Reconnaissant les avoir mal compris et excipant de circonstances atténuantes, notre historienne persiste à déplorer la tonalité actuelle du débat sur l’eau au sein d’Est Ensemble.

« Je vous ai mal compris. Soit, mais j’ai des circonstances atténuantes : la version de votre tract (en 3 colonnes) que j’ai lue ne dit pas la même chose que votre déclaration en ligne. Vous m’avez mal comprise aussi mais pour d’autres raisons.

Je ne suis ni bagnoletaise ni montreuilloise mais gervaisienne. Comme vous, je ne peux compter que sur la communauté d’agglomération pour espérer une gestion publique de l’eau. Et même si j’habite à 200 mètres de Paris, la géographie n’a rien y voir : mon conseil municipal s’en remet à la sagesse d’un cabinet d’audit et s’abstient de formuler un quelconque vœu politique sur ce choix politique.

Vous, communistes de Bondy, êtes les premiers, et à ma connaissance les seuls, à vous exprimer en tant que groupe politique municipal sur ce choix. Des communistes de Pantin sont venus exprimer le même au débat public sur l’eau qui s’est tenu au ciné104 mais il n’y a pas de position publique des élus communistes pantinois. Ni bien sûr d’un seul groupe socialiste municipal.

Seules les deux villes de Bagnolet et Montreuil ont exprimé ce vœu alors que toute la gauche, majoritaire partout, proclame son attachement à la gestion publique de l’eau.

Pourquoi ? Parce que cette « compétence » a été dévolue à la CAEE ? C’est faux et certains le savent fort bien : la « compétence eau » de l’agglo n’implique pas un dessaisissement des communes. C’est même le contraire dit le Conseil d’état.

Mais ces deux communes seulement s’en sont emparées en refusant l’autocensure. Un vœu similaire a été proposé par le groupe « A Gauche Autrement » au Pré-Saint-Gervais mais vidé de son contenu politique par la majorité municipale.

Ce qui se joue n’est pas seulement le montant de nos factures dans les années qui viennent et une gestion écologique de l’eau. Ce qui se joue aussi, c’est une dépolitisation complète des conseils municipaux, sauf comme tribune que plus personne n’écoute. Comme s’il fallait laisser la place aux seuls vrais « pros », les seuls qui savent prendre des décisions (mais « pros » de quoi au juste ?)

Dans un territoire où le taux d’abstention aux élections frôle, ou dépasse, les 50 % faire un tel choix politique dans un tel silence, dans un tel climat de déresponsabilisation des élus face aux positions de principe qui sont les leurs, c’est foncer droit dans le mur en klaxonnant.

A l’exception de deux communes et désormais vous, élus communistes de Bondy, qui les avez rejoints sur ce terrain public (même si, apparemment, cette compagnie ne vous enchante guère).

Les positions des uns et des autres doivent être assumées publiquement. C’est ce que font Bagnolet et Montreuil au risque, très réel tant qu’ils restent les seuls, de faire éclater une crise grave de la CAEE l’année même de sa création.

Si crise il y a, elle ferait forcément moins de dégâts que la désespérance absolue face à l’impossibilité de trouver la moindre instance, à quelque échelon que ce soit, réellement déterminée à « changer ». Juste parce qu’ « on ne peut pas faire autrement ».

La seule sortie honorable, probablement souhaitée par une écrasante majorité des 400 000 « oubliés » du débat politique, serait effectivement un vote unanime de la gauche pour une gestion publique de l’eau. En prend-on le chemin ? »

Colette Perrigault

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