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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Eau, agriculture et environnement : çà va barder !
par Marc Laimé, 4 septembre 2007

Ca devient une habitude, et cette fois ça va swinguer… L’Inspection générale de l’Environnement, associée au CGAAER (*), comme elle l’a déjà fait à deux reprises depuis cet été, balance un nouveau brulôt alors que le débat « Eau et agriculture » agite sérieusement le Grenelle… Le tout alors que M. Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, dans un entretien au Monde, daté du mardi 4 septembre 2007, réhabilite la fonction productrice de l’agriculture, à la veille il est vrai de l’ouverture le mercredi 5 septembre d’Assises nationales de l’agriculture…

Le rapport de l’IGE et du Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), étayé par de nombreuses précisions apportées en annexes, n’y va pas par quatre chemins…

Ses préconisations concernant la mise en œuvre du « Plan national de gestion de la rareté de l’eau, » arrêté en 2005 ne vont pas manquer de hérisser le poil de nombre de lobbies :

 l’impact négatif des déséquilibres entre ressources et usages dans de nombreux bassins versants « sur l’atteinte du bon état des eaux, objectif majeur de la directive cadre sur l’eau, expose à moyen terme la France à de coûteux contentieux. »



 pour les éviter il faut réduire l’irrigation, développer des systèmes de production moins consommateurs d’eau, augmentation les ressources par la construction de retenues (là, les écolos vont râler !), l’application de la réglementation et de mesures financières incitatives, la gestion optimale des eaux, etc.



On trouve aussi parmi les 17 recommandations finales la suppression de la modulation des aides de la politique agricole commune (Pac) entre céréales en sec et céréales irriguées, l’élaboration de nouvelles mesures de « désirrigation » et le développement de la recherche sur le sorgho, « substitut le plus crédible au maïs »…

Dans le même temps, M. Michel Barnier confie au Monde du 4 septembre 2007 que « Produire pour nourrir redevient d’actualité après avoir été contesté »…

A la veille, il est vrai, de l’ouverture des « Assises de l’agriculture », le mercredi 5 septembre 2007, un événement demeuré relativement discret, concomitant du Grenelle, où les débats au sein du groupe de travail « Agriculture durable » semblent… un peu tendus.

Evénement qu’on aurait garde de sous-estimer, ces « Assises de l’agriculture » sont organisées dans le cadre du Conseil Supérieur de coordination et d’orientation de l’Economie Agricole et Agroalimentaire (CSO). Présidé par le ministre, il est composé de représentants de la production agricole, de la transformation et la commercialisation des produits, des associations de protection de l’environnement et de consommateurs, de la propriété agricole, des syndicats de salariés agricoles et du Conseil Supérieur de la Forêt.

Ces Assises ont pour objectif de « construire une démarche stratégique pour l’agriculture et l’agro-industrie, conforme au projet du Président de la République ». Elles s’inscriront dans le calendrier communautaire avec le bilan de santé de la PAC et prépareront la présidence française de l’Union européenne du second semestre 2008, précise un communiqué du ministère de l’Agriculture. 


Pour Michel Barnier, les perspectives sur les marchés mondiaux et les défis de la planète appellent la mobilisation d’une agriculture de production, compétitive, durable, contractualisée avec l’aval et ancrée dans les territoires. Ce contexte « légitime une politique alimentaire, agricole et rurale ambitieuse ». 


Les Assises elles-mêmes se dérouleront en trois étapes avec pour la mi-octobre, avant la publication de la communication de la Commission, les objectifs d’une politique agricole pour 2013. Au début janvier 2008 la position sur le bilan de santé de la PAC, à la mi-mars des plans d’action mobilisant l’ensemble des outils au service du projet. Un rendez-vous est prévu en région au cours du second trimestre 2008. 


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