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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence
par Marc Laimé, 9 octobre 2008

« La France a peur », ça ne vous rappelle rien ? Aujourd’hui, planète finance en folie, récession à l’infini, valse des milliards et tutti frutti, c’est reparti à fond la caisse, droit vers l’abîme, mais droit dans nos bottes, car fort heureusement, les appels pressants à « l’unité nationale », la valeureuse mobilisation de la « maison France » vont nous protéger, non plus du nuage de Tchernobyl, mais du plongeon dans le chaos... Foutaises et billevesées. Nous avons changé d’époque, ça fait un moment, et il est plus que temps de nous en rendre compte. Tiens, voyons voir nos amis de Veolia, l’un de nos vaillants « champions nationaux », très éprouvé par la « tourmente yankee ». Exemple presque chimiquement pur de la grande vague de « destruction créatrice » qui nous pend au nez, avec les inimaginables dégâts collatéraux y afférents.

Pas terrible la cotation de l’action de Veolia environnement, 24, 23, 22... Nous qui croyions que c’était une « valeur-refuge », et là voilà massacrée comme tout un chacun ! La faute à la « désespérance folle des marchés » pour paraphraser le bon M. Greenspan ? La faute aux « subprimes » ? La faute aux mouvements erratiques de la boite noire de la financiarisation en folie ?

En tout cas la dégringolade est cinglante, comme le souligne Boursorama :

« Citigroup a dégradé sa recommandation sur Veolia Environnement d’Achat à Conserver, tout en réduisant son objectif de cours de 49 à 32 euros. Le broker pense que la dégradation de la conjoncture et la crise du crédit vont affecter la rentabilité et accroître le coût de la dette. »

Bon, jusque là nous en sommes d’accord, sauf que l’explication est un peu courte, très, très, très courte...

Soulignons, pour ne pas faire de jaloux, que nos amis de Cheuvreux ont « revu à la baisse (leur) opinion sur Suez Environnement de Surperformance à Sous-performance avec un objectif de cours réduit de 22 à 19 euros. Le broker a révisé à la baisse ses estimations de résultats sur la période 2009-2010 en raison de la hausse des coûts de financement. »

Voyons-y voir d’un peu plus près.

« Veolia Environnement est le n° 1 mondial des prestations de services à l’environnement. », clame d’emblée Boursorama.

Avant de décrire les innombrables activités de nos amis :

« Le CA par activité se répartit comme suit :

 prestations de services liés à l’eau (33,5% ; n° 1 mondial) : prestations d’assainissement, distribution d’eau potable, prestations d’ingénierie, de conception et de construction d’installations de traitement des eaux ;

 prestations de services de propreté (28,3% ; n° 1 mondial) : entretien d’espaces publics, nettoyage et maintenance de sites industriels, dépollution de sols, tri et recyclage de matières, traitement et valorisation de déchets par compostage, incinération et stockage ;

 prestations de services énergétiques (21,1% ; Dalkia ; n° 1 européen) : gestion déléguée de réseaux de chauffage et de climatisation urbains, gestion de services thermiques, multitechniques (exploitation de systèmes thermiques, conception, réalisation et maintenance d’installations, etc.) et industriels (analyse des processus industriels, exploitation, entretien et maintenance d’équipements de production), gestion globale de bâtiments et d’éclairage public ;

 transport public de passagers (17,1%) : gestion déléguée de transport public de voyageurs, transport de fret ferroviaire et prestations de services aéroportuaires.

La répartition géographique du CA est la suivante : France (43,7%), Royaume Uni (9%), Allemagne (8,3%), Europe (18,5%), Etats-Unis (7,9%), Océanie (4%), Asie (2,9%), Moyen Orient (1,4%) et autres (4,3%). »

Une question « capitale »

A y regarder d’un peu plus près, en l’espèce la composition du capital de notre valeureux champion national, la « crise » actuelle commence en fait par s’éclairer d’un jour tout-à-fait révélateur.

Ne nous a-t-on pas bassinés depuis des années sur l’air du : « Bandes de zozos altermondialistes qui ne comprenez rien à rien, et racontez n’importe quoi, cessez de calomnier l’un des champions français qui se bat vaillamment à l’heure de la guerre économique mondiale », et patati, et patata...

Un champion « français » ?

A y regarder d’un peu plus près, c’est pas si évident que cela.

Et nombre d’élus qui président aux destinées des collectivités locales françaises, qui délèguent à tour de bras tout ce qui peut être délégué à nos zamis feraient bien, eux aussi, d’y regarder d’un peu plus près...

Comme à Rennes, par exemple, ainsi que le narrait excellemment il y a quelques jours FR3...

Voyons donc la composition précise du capital de Veolia Environnement :

 1. Capital Research and Management : 12,15%

 2. Caisse des Dépôts et Consignations : 10,01%

 3. Groupama : 5,76%

 4. Natixis Asset Management : 5,42%

 5. EDF : 3,88%

 6. Autocontrôle : 3,21%

Capital Research and Management ? Kézako ?

Accrochez-vous, nous ne sommes pas au bout de nos surprises, puisqu’il s’avère que Capital Research and Management, comme le soulignaient les Echos le 13 octobre 2006 « est devenue la première société de gestion étrangère investie dans l’indice CAC 40."

Diable ! Ainsi les fonds américains ont-ils considérablement accru ces dernières années leur participation dans les grandes valeurs françaises au détriment des fonds français...

Et l’organe central de la finance hexagonale et de toutes ces sortes de choses de s’interroger, ce qui avait dû ravir M. Guaino, expert es oxymores fracassantes :

« Le CAC 40 aux mains de l’oncle Sam ? La situation n’est pas aussi tranchée mais une nette " américanisation " se dessine. Selon le dernier baromètre TLB, Factset et Fair Disclosure Management, les fonds ouverts outre-Atlantique détiennent 20,8 % de la capitalisation contrôlée par les fonds au sein de l’indice phare, contre 18,5 % en septembre 2005 et 18,3 % en mars 2006. A l’inverse, la part des fonds hexagonaux est passée de 37,5 % à 36,5 % en l’espace d’un an. »

Vous avez bien lu, et on mesure à cette aune ce que valent les grandes envolées lyriques que nous assène depuis quelques jours le gouvernement au grand complet...

Notons, accessoirement, que le flux d’investissements étrangers qui a fait de la France la première cible de la "zone euro" est légitimé par "la place" par les excellentes infrastructures françaises...

(Oui, oui, nos services publics, cet héritage ringard voué aux gémonies par les évangélistes de marché qui nous gouvernent. Où l’imposture se révèle au grand jour, au détour du catéchisme de la propagande adverse...)

Bref, l’actionnaire principal de nos amis de Veolia est donc un gigantesque fonds yankee dont le profil
et les prolongements tentaculaires, même quand on ne possède pas l’ombre d’une action de Veolia, laissent pour le moins dubitatif...

Car, toujours selon les Echos, : « Rien d’étonnant donc à ce que Capital Research and Management, qui a en charge quelque 900 milliards de dollars, dont 150 milliards à travers l’American Funds EuroPacific Growth et le World Growth & Income, soit devenue la première société de gestion étrangère actionnaire de l’indice phare. Selon les données de TLB, elle détient au total 19,7 milliards de dollars dans les valeurs du CAC 40, juste derrière Ecureuil Gestion (24,6 milliards) et Ixis AM (23,6 milliards). »

Damned ! Il se passe quoi si nos amis de Capital Research and Management, dont on n’imagine pas une seconde qu’ils ne soient pas quelque peu affectés par le boxon ambiant (combien de billets verts se sont déjà envolés en fumée sur les 900 milliards ? Là, faut compter en porte-conteneurs...), décident un beau matin de planter Veolia et d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ?

Nobody knows, et moi non plus, m’enfin, ça devrait faire réfléchir.

Tout comme la présence au capital de VE de Natixis doit causer en ce moment, on l’imagine, quelques soucis à nos zamis de Veolia...

Natixis, Natixis, ah oui, les brigands brokers de la « banque d’affaires » des Caisses d’Epargne et des Banques populaires qui viennent gentiment de volatiliser 5 milliards d’euros, lors même que le livret A va par ailleurs se faire ponctionner pour irriguer de liquidités les PME...

C’est pas génial tout çà.

Et en plus, pour ne rien arranger, nos amis de Veolia sont par ailleurs épouvantablement plombés par l’effroyable dette héritée de la saga Messier !

Ce qui vaut aujourd’ hui à VE un ratio d’endettement de 479,17%...

Arrivé à ce stade, et comme nous ne sommes pas directeur financier de VE, à chacun son métier, quelques questions de béotien nous viennent tout de même à l’esprit.

Imaginons, horresco referens, que le fastueux fonds yankee qui est notre premier actionnaire s’évanouisse en fumée, que la « defeasance » de Natixis tourne au cauchemar.

On commence à comprendre pourquoi le broker de Citygroup cité plus haut s’inquiétait de la capacité de Veolia à supporter l’accroissement du coût de sa dette...

Bon, on va les laisser se dépêtrer avec leurs dérivés, pour autant qu’ils y parviennent, ce qui semble rien moins qu’assuré !

Ceci d’autant plus que les medias mainstream nous racontent littéralement n’importe quoi, comme le soulignent, tant l’éconoclaste, pointant nombre debiais médiatiques dans le traitement de la crise financière ou le blog de la déflation, s’interrogeant le dimanche 5 octobre 2008 sur l’entrée dans le cœur de la crise

Le chandelier en marteau redore le blason du titre

Mais à l’évidence, béotien que nous sommes, nous n’y connaissons rien, car, comme nous l’apprend Zone Bourse dans une dépêche du 9 octobre 2008, attendons-nous à un rebond à court terme...

« Veolia a un niveau de financement "assuré, stable et solide", estime Henri Proglio, le P-DG du groupe, dans des déclarations publiées jeudi par le quotidien La Tribune.

Après le véritable trou d’air de la veille, cette annonce contribue à redorer le blason du titre.

(...)

En données quotidiennes, le chandelier en marteau et le rebond orchestré sur les indicateurs évoquent une pause dans la tendance baissière des dernières séances. »

Du moment que le « chandelier en marteau évoque une pause qui contribue à redorer le blason du titre », la veuve de Carpentras va pouvoir pousser un grand ouf de soulagement !

On reste sidéré d’imaginer que des dizaines de milliers de personnes apparemment saines de corps et d’esprit avalent sans coup férir pareil ramassis de conneries !

Faillite du politique

On comprend du coup que pendant ce temps-là la doulce France s’inquiète, s’émeut, à peur...

La lecture du quotidien Le Monde du 9 octobre 2008 n’est hélas pas faite pour nous rassurer :

 « Est-ce que je vais perdre quelque chose ? »

 « Démunis face à la crise, les élus sont confrontés à l’incompréhension et au désarroi des Français »

 « Le spectre d’une crise sociale émerge »

Les collectivités locales en proie aux « dérivés »

Mais il y a plus grave, beaucoup plus grave.

Depuis une dizaine d’années, littéralement ensorcelées par les industrieuses légions hexagonales des petits évangélistes de marché tout frais émoulus des plus brillantes écoles de commerce hexagonales, des milliers de collectivités locales françaises ont cédé aux sirènes de l’ingenierie financière, et négocié des emprunts, en apparence séduisants, puisqu’ils leur permettaient dans un premier temps de réduire la charge de leur endettement.

Le réveil est douloureux, comme le relate le quotidien Le Monde dans son édition du 10 octobre 2008, soulignant que « les collectivités locales redoutent un assèchement du crédit ».

Les collectivités locales sont en état d’alerte maximum

Les collectivités locales sont « en état d’alerte maximum », titrent Les Echos du 12 octobre 2008, qui expliquent comment les banques leur imposent leur « diktat ».

Afin de respecter la loi, qui exige le vote d’un budget en équilibre, les collectivités locales ont pour habitude de ne pas lever en cours d’année la totalité de qu’elles prévoient d’emprunter. En achevant d’emprunter en fin d’année, elles peuvent présenter au 31 décembre un budget en équilibre.
Sur les 20 Md€ que les collectivités ont prévu d’emprunter en 2008, la moitié ne serait pas encore levée. Mais lorsqu’elles se sont tournées vers les banques, celles-ci leur ont, soit refusé l’argent, soit accordé des prêts à des taux prohibitifs.

« Au début de 2008, explique Isabelle Kebe, directrice général de Groupe FCL, les banques prenaient deux ou trois points de base sur l’Euribor. Aujourd’hui, leur marge sur le taux interbancaire, dans le meilleur des cas, est de 60 points ». La banques savent que les collectivités sont prises à la gorge et elles en profitent.

Le Monde estime de son côté que cette demande des élus pourrait mettre Dexia en difficulté. La banque accepte en effet toutes les demandes de prêt malgré sa déroute. Vendredi, la ministre de l’Intérieur a rencontré Pierre Mariani, administrateur délégué et directeur exécutif de Dexia. Que se sont-ils dit ? Le Monde n’en dit mot. Mais les associations d’élus s’inquiètent.

L’association des petites villes de France (APVF) interpelle François Fillon « sur les mesures que compte prendre le gouvernement », indiquent Les Echos.

L’association des maires des grandes villes de France (AMGVF) a pour sa part saisit le ministère de l’Intérieur. Il a lancé une enquête, par le biais de la DGCL, auprès des principales banques. Les préfets pourraient se montrer moins regardants sur le respect des règles comptables.

Car il faut que l’Etat fasse quelque chose pour les collectivités locales, souligne Le Monde dans un éditorial. Déjà frappées par la rigueur budgétaire, remarquent Les Echos, durement stigmatisées par le gouvernement, ajoute Le Monde, elles réalisent tout de même plus de 70 % de l’investissement public, insiste le quotidien. Ironie de l’histoire, l’Etat, après les avoir flétries, devra bien voler au secours des collectivités locales, estime l’éditorialiste. Il faut en tout cas qu’il s’en persuade car les collectivités et les élus « constituent de plus en plus, en dépit de certains travers, l’armature économique et sociale du pays », conclut le journaliste.

D’ici là, Les Echos conseillent aux collectivités de fractionner le plus possible leurs emprunts et de ne contracter que sur des durées courtes, le temps que passe la crise financière.

Mais, même en ce cas, on ne saurait que trop leur recommander la circonspection. Qu’elles évitent les déboires des collectivités locales britanniques qui, explique Le Monde, ont vu leurs avoirs auprès des banques islandaises gelé. Les conditions de prêt proposées par celles-ci semblaient particulièrement alléchantes. Mais la crise venue ce fut la catastrophe. Le gouvernement britannique ne garantit que les dépôts des particuliers et pas au-delà de 50 000 livres. Aujourd’hui, ces collectivités locales du Nord-Est anglais sont piégées...

Et de jour en jour, ça ne s’arrange pas, comme le souligne Rue 89, qui évoque la mise en oeuvre d’un "plan de sauvetage pour les villes spéculatrices..."

Le pire est toujours sur...

On souhaite bonne chance aux historiens et sociologues qui tenteront de comprendre en 2040 comment, dans le même temps, à l’orée des années 2000, la France a soudain vu les chambres des « lascars » de banlieue s’orner de l’affiche de Scarface, tandis que celle des brillants sujets qui préparaient un MBA s’adornaient du portrait de Mike Milken, l’inventeur des « junks bonds »...

La prochaine étape, où tout pourrait basculer, serait la ruée des petits épargnants, vous et moi, vers les guichets.

Possible, probable, nobody knows.

Mais si ça se produisait, déclaration solennelle à l’Elysée, proclamation de l’Etat d’urgence, pouvoirs spéciaux et tout le toutim.

Pas moyen de faire autrement d’ailleurs, sinon tout s’écroule.

Bon, et Veolia là dedans ?

A l’instar de la horde de prédateurs passablement mis à mal dans la période, ils attendent le top-départ de la prochaine séquence, celle de la « destruction créatrice »....

Nous n’aurons peut-être pas les pouvoirs spéciaux, avec les chars à chaque coin de rue, mais nous allons avoir droit aux « mesures d’urgence » pour sauver l’économie, l’emploi, la croissance...

Surtout la croissance infinie de la « création de valeur », après le fâcheux épisode en cours.

De la criminalisation de l’économie

Fâcheux... A la réflexion, ça dépend pour qui.

La baisse concertée des taux de refinancement (FED, BCE et autres), devraient, pour des opérateurs " normaux ", être lues comme LE signal et calmer le jeu. Et là rien, ou presque rien.

Et si des « hedge funds », gavés à l’argent noir, et opérant évidemment à partir des trous noirs des Iles Caïman et autres paradis fiscaux étaient en train de s’exprimer ?

Créer la volatilité maximale pour capter de la plus value, via des ventes massives à découvert, le tout en « intraday » semble être la stratégie de ces fonds, qui se paieront ensuite les « blue-chips » pour une poignée de cerises.

L’argent noir, ça vient de la criminalité, du trafic d’armes, d’êtres humains, de la drogue, de la prostitution... et le taux de rendement est colossal.

Comment imaginer qu’une fois entrés dans le circuit, les zozos qui détiennent ces fonds se contentent d’un rendement OAT + quelques centaines de points de base ?

La « destruction créatrice » va se réaliser à l’initiative des « hedge funds » planqués aux Caïmans et autres paradis fiscaux. Qui accueillent par ailleurs sans barguigner le « hors bilan » des banques systématiquement implantées dans ces mêmes paradis fiscaux.

La crise en cours va ainsi accélérer dans des proportions inimaginables la criminalisation de l’économie mondiale...

Pour vraiment comprendre la période, nous vous recommandons très vivement la lecture de l’article prémonitoire de l’ami Denis Duclos, paru dans le Monde diplomatique en août 1998 : « Naissance de l’hyperbourgeoisie »

Flash-back éclairant car il préfigurait ce que Naomi Klein décrit à son tour dans son dernier ouvrage, la Stratégie du choc : la montée du capitalisme du désastre...

Nous y sommes.

Lire aussi "Adieux à la finance" de Frédéric Lordon.

Ecouter Naomi Klein à Là-bas si j’y suis le jeudi 6 octobre 2008.

A SONG :

Arbetlose Marsch – « Le chant des chômeurs »

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commentaires

1 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Tout est dit dans cet article, la fracassante descente aux enfers du libéralisme...!!! Mais soyez sur chers con-citoyens (dont je fais parti) que ce libéralisme là va nous pomper jusqu’au trognon. Il trouvera encore les moyens de faire du business sur ces cendres !
Bien à vous.
jean-luc

poste par fasilafr - 2008-10-9@22:43 - repondre message
2 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Excuse moi Jean Luc mais tu fais partie de ces gens qui sont très défaitistes et qui pensent que les capitalistes sont indestructibles et immortels. Sérieusement, tu crois qu’ils ne sont pas en train d’en prendre un sérieux coup sur la casquette. C’est à chacun de nous de dénoncer l’escroquerie capitaliste, c’est un géant aux pieds d’argile qui vacille fortement.
Je pense que nous vivons une situation historique et sans précédent dans l’histoire humaine. L’implosion du système est totale, c’est maintenant à nous de reprendre la main et de chasser définitivement le fléau capitalisme.
Bien à toi, stéphane.

poste par X - 2008-10-10@20:33 - repondre message
3 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Vous vous égarez là. Je suis souvent d’accord avec les opinions de Marc mais là c’est la m… pour tout le monde et si votre propos est de dire : tant pis pour ceux qui ont profité du système, regardons-les mourir, là je ne suis plus d’accord.
PL

poste par Philippe Lagneau - 2008-10-28@14:34 - repondre message
4 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Je suis un peu dubitatif sur votre analyse de la situation économique de Veolia.

Si les actionnaires américains de Veolia se retirent, ça peut faire baisser le cours de la Bourse ; la baisse du cours actuel est peut-être causée par la perspective que ces actionnaires récupèrent leurs billes, soit pour faire face à leurs obligations en cas de pertes par ailleurs, soit pour bénéficer de bonnes affaires en raison des baisses des cours plus importantes ailleurs. Qu’est ce que ça implique pour Veolia ? Des perspectives moins bonnes si on veut faire des émissions d’actions, et des possibilités moins importantes de financement par emprunt, peut-être. Mais dans l’immédiat si des gros actionnaires vendent, ça ne retire pas un euro des caisses de Veolia.

Quand à l’endettement, je viens de regarder quelques autres sociétés : Peugeot a beaucoup moins, Renault un peu plus, Air Liquide nettement plus d’endettement. Autrement dit, ce montant d’endettement est important mais pas si monstrueux. Ce qu’il faut voir, c’est si une société a des ressources assurées sur le long terme, ce qui garantit sa capacité de remboursement hors cas de gestion catastrophique. Si une société bénéficie de nombreux contrats à long terme dont il est (hélas pour les usagers) difficile de sortir, c’est bien Veolia pour la distribution d’eau.

poste par X - 2008-10-10@00:06 - repondre message
5 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Les spéculations à la hausse ou à la baisse sur le cours des actions et les produits financiers dérivés (et complexes), font que le niveau de rémunération des actionnaires ou des spéculateurs s’éloigne de plus en plus des réalités économiques et des fondamentaux des entreprises.

Même les agences de notation et analystes se font flouer (tellement c’est touffu) et révisent brutalement à la baisse certaines de leurs notations quand elles comprennent que certains cours de bourses sont gonflés artificiellement.

Les crises sont les seuls moyens de régulation (purge) du système financier mondial devenu un poker menteur géant. Tant que le système ne sera pas fortement régulé au niveau mondial par le politique et qu’il ne limitera pas les spéculations prédatrices, elle reviendra de nouveau sous une forme ou une autre.

Après celle actuelle de la spéculation sur l’endettement, avis aux amateurs, la prochaine sera celle des matières premières et/ou des énergies renouvelables.

Concernant les taux d’endettement, il y a vraiment deux poids, deux mesures.
Pour les particuliers on arrive péniblement à s’endetter à 30 % des ressources sur 20 ans, même avec un bon capital et un apport personnel mais pour les grosses entreprises elles peuvent s’endetter à 400 % et plus.

Etrange, J’ai dû roupiller à mes cours d’économie à l’école. Au fait 400% de quoi (bénéfices annuels ?).

En comparaison, à combien les petites entreprises artisanales créatrices d’emplois et très réactives peuvent-elles s’endetter ?

Et l’Etat et les collectivités, à combien peuvent-ils s’endetter aux maximum ?

C’est vrai que si tout le monde était endetté à 400 % et plus il ne resterait plus assez de liquidités à injecter dans le système en cas de crise. Il faut bien qu’il y ait des fourmis pour que les cigales puissent continuer à chanter… et des cigales pour que les fourmis puissent rêver ?

poste par Marc Laimé - 2008-10-13@20:18 - repondre message
6 Manifestation de livrets A

Tout de même, cette idée d’aller retirer un peu d’argent au guichet me trotte dans la tête. Sachant que les banques sont tenues de détenir au minimum seulement 8,5 % de l’argent placé chez elles (par nous), j’aimerais bien savoir la somme que ça fait. En se mettant à un grand nombre, non pas à vider nos livrets, mais à en sortir une partie (de 20 à 30 %), parviendrait-on à faire un chiffre significatif face à ces 8,5 % ? (pour donner un ordre d’idée, sur un livret avec 6000 €, on en retire 2000€ pour les placer sur le compte courant).

Cela reste une opération tout à fait raisonnable et légitime, que l’on pourrait même justifier par une envie d’achat.
Dans ces conditions, il deviendrait délicat pour le banquier de vous refuser une telle opération au risque de passer pour un vrai voleur sur ce coup-là. Et plus encore pour le gouvernement de proclamer l’état d’urgence pour interdire ces retraits, encore que je vous l’accorde, on le sentirait encore capable de trouver une justification médiatiquement acceptable de ce nouveau coup tordu.

Après que peut-il se passer ? On pourrait nous accuser d’avoir vandalisé la bourse en agissant ainsi. Mais bon, si ça tombe pour des retraits somme toutes maigrelets, c’est que c’était pas ben solides, et que ce sont les financiers qui sont fautifs.

Cela nous donnerait l’occasion de leur faire remarquer que les sous qui sont sur nos comptes, sont tout de même un peu à nous et que jusqu’à présent les contrats stipulaient qu’on avait encore le droit de les dépenser à notre guise, et qu’on payait même assez cher le droit de pouvoir le faire en deux clics de souris. On leur mettrait un peu la pression au moment où ils ont besoin de liquidités... sans commettre d’autre crime que de vouloir jouir de notre bien à notre guise.

Parce que du coup, y’a quand même quelques trucs à négocier sur ce plan de sauvetage à coups de milliards. Au fond, ces sous, ils vont les imprimer, non ? C’est une image, mais je veux dire que la situation ressemble à d’autres crises antérieures : pour s’en sortir, se donner de l’oxyène sur le coup, on fabrique de l’argent, et selon les époques c’est à coups de planche à billet ou de lignes dans une compta, mais le principe est le même. Ce qui a grandement changé dans la situation actuelle, c’est que si les gens ont pu profiter des résultats des planches à billet par le passé, aujourd’hui on nous propose de tout simplement imprimer les biftons et les filer directement aux enfoirés qui ont planté tout le système ! Tout... et pour le peuple, la rigueur et les 3% de déficit (ou de croissance chais plus) à ne pas dépasser. Et que dire de l’échelle !
Ils empilent des centaines de milliards quand quelques pourcents de ceux-ci reboucheraient durablement les divers "trous" et adouciraient le poids de la dette !!!

Alors, on laisse faire ?

Michel

poste par Michel - 2008-10-10@01:21 - repondre message
7 Manifestation de livrets A

Retirer son argent pour le mettre sous son matelas n’est peut-être pas non plus très judicieux. Une bonne dévaluation et pfuit....

Mais par contre, aller vers les structures type Crédit Coopératif ou Nef, ou Foncière Terre de Liens ? Après avoir bien regardé, sans doute, où on met les pieds.

Ou même investir localement dans un maraîcher ou un boulanger bio qui n’arriverait plus à emprunter aux banques ?

Parce que ... je serais curieuse de voir la gueule des PME choisies par nos saigneurs pour bénéficier des pti sous de nos pti livrets A, Populaires et Environnementaux.

Autant le faire nous même en choisissant nos pauvres !

poste par cultive ton jardin - 2008-10-10@06:26 - repondre message
8 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Merci Marc pour cet article qui fait froid dans le dos. Puisse un grand nombre de nos élus des 36 000 communes françaises en prendre connaissance le soir à la veillée au coin du feu...

poste par Alain - 2008-10-10@07:04 - repondre message
9 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

 Prestations de services liés à l’eau (33,5% ; n° 1 mondial) : prestations d’assainissement, distribution d’eau potable, prestations d’ingénierie, de conception et de construction d’installations de traitement des eaux .

VEOLIA, comme tous les délégataires de la gestion privée de l’eau, a un monopole pour le recouvrement de toutes les redevances facturées aux abonnés de l’eau et de l’assainissement, dès qu’il est titulaire du contrat de l’eau.

Il recouvre donc sa propre rémunération mais aussi toutes les contributions publiques qui figurent sur les factures : surtaxe destinée à la collectivité pour financer ses investissements, redevances diverses des Agences de Bassin…

Il recouvre également des centaines et centaines de millions d’euros de redevances d’assainissement pour le compte de collectivités qui assument en gestion directe la compétence qui leur est dévolue.( Voire notamment les comptes du Syndicat Interdépartemental de l’Agglomération Parisienne)

Les caisses publiques sont vides . On nous le redit tous les jours. Alors que penser de ce système aberrant de recouvrement qui en faisant passer les milliards d’euros de contributions publiques de l’eau et de l’assainissement dans les caisses privées assèche la trésorerie des collectivités . Tout cela étant bien sur occulté dans les comptes publics et privés.

En gestion publique, il importe de le rappeler, les paiements des abonnés vont directement sur le compte au Trésor

Dans les 33.5% de « Prestations de services liés à l’eau », les contributions publiques sont-elles comprises ?

Quand je consulte le fameux « Compte Annuel de Résultat de l’Exploitation »(CARE) concernant un affermage - « conforme à la circulaire FP2E du 31.01.2008 », je constate à la ligne « collectivités et autres organismes publics » un même montant en charges et en produits.
Ce n’est pas un compte .C’est un document présenté de manière à occulter le décalage existant entre les facturations de contributions publiques faites aux abonnés et les sommes effectivement reversées aux collectivités destinataires.

poste par chartier - 2008-10-10@15:33 - repondre message
10 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

A PROPOS D’ETAT D’URGENCE ET CHUTE :
Je me suis connecté sur le site de l’Ifen (http://www.ifen.fr/) pour avoir des chiffres sur les prélèvements d’eau potable en France.
Tout d’abord, j’ai eu ce message :

"L’Ifen évolue

Dans le cadre de la nouvelle organisation de son administration, le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (Meeddat) a décidé le rapprochement de ses services exerçant les fonctions d’observation et d’information statistique.
L’Ifen se trouve désormais au sein du service de l’Observation et des Statistiques (SOeS), lui-même intégré au Commissariat général au développement durable (CGDD)."

Très bien, je me dit que cela devait être sérieux... Et je télécharge, en toute confiance donc, les données "essentielles" sur l’eau, "prélèvements" (http://www.ifen.fr/donnees-essentielles/eau/ressources-en-eau/les-prelevements-d-eau-par-ressource-et-par-usage.html). Voilà ce que j’obtiens, en pdf comme en excel :

« Répartition des volumes d’eau prélevés par usage en 2004

Usage Volume *  %

Eau potable 6 018 375 18%

Industrie 3 285 903 10%

Irrigation 5 147 920 15%

Production d’énergie 19 262 385 57%

Total 33 714 583 100%

* En milliards de m3.

Source : Agences de l’Eau - Ifen, mars 2007.  »

Apparemment, L’Ifen, donc le MEEDAT, ont livré au public des chiffres erronés d’un facteur 1 million par rapport aux chiffres réels !!!!

Les chiffres affichés ont heureusement l’air d’être plus raisonnables et on peut les recopier à la main un par un, il n’en reste pas moins qu’avec cette "évolution" de l’Ifen, on peut a priori télécharger n’importe quoi !!!

poste par X - 2008-10-12@11:54 - repondre message
11 I HAVE A DREAM ( j’ai fait un réve)

Responsable d’une petite entreprise spécialisée dans la fabrication des systèmes d’assainissement normalisés d’assainissement non collectif, (je veux dire les stations d’épuration individuelle), j’ai rêvé l’autre nuit que l’on pouvait enfin travailler tranquille sans cette confrontation permanente avec les administrations qui nous disent que c’est interdit alors que c’est la loi, et que la station d’épuration individuelle STEPIZEN que nous fabriquons allait donc être la première station individuelle normalisée à rentrer dans la nomenclature des filières de TRAITEMENT des maisons individuelles par la signature de l’arrêté du 24 Décembre 2008 abrogeant l’arrêté du 24 Décembre 2003.
Quel cadeau de Noël. Je me disais que c’était la juste reconnaissance de 10 ans de travail professionnel, que notre matériel méritait sans aucun doute cette reconnaissance et que l’équipe qui m’entoure avait bien contribué à ce succès.
Enfin un chef d’entreprise H.E.U.R.E.U.X ;

Au réveil, je me retrouvais confronté à la dure réalité de la vie en France.
Notre pays, espace de liberté, était redevenu l’espace des lobbies, des puissants contre les petits, du public contre le privé. Je pensais alors que si on tirait tous dans le même sens, la France irait mieux, progresserait sans aucun doute plus vite, qu’on pourrait donc créer des produits eux-mêmes créateurs d’emploi au grand bénéfice de notre croissance et pour ce qui concerne l’assainissement, au grand bénéfice de notre environnement.

N’en dormant plus la nuit, j’ai cherché comment arriver à ce que le rêve devienne réalité.
Je crois bien que j’ai trouvé. Il suffit de demander. ET SI C’ETAIT VRAI.

poste par Bernard BRIET - 2008-10-13@19:07 - repondre message
12 I HAVE A DREAM ( j’ai fait un réve)

Ceci était une nouvelle page de pub de M.BRIET : le lobbying s’infiltre partout (au fait j’attends toujours de voir le scan de votre fameuse garantie décennale sur votre site)

poste par Stormovik - 2008-10-17@22:49 - repondre message
13 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

concernant la part des yankee dans le capital de veolia, environ 20% d’après votre article, il est à noter qu’environ 45% de la capitalisation du cac est détenue par des fonds anglo saxon et notamment des fonds de pension...c’est a dire du capital desiné à financer des retraites.
si comme le preconisait la reforme Balladur sur nos retraites (notamment l’allongement de la durée de cotisations de 37,5 à 40 ans) nous avions introduit la capitalisation comme il le suggérait, notre cher cac 40 n’aurait certainement pas dévissé comme il l’a fait ces derniers temps, etant détenu par des fonds francais qui n’autorisent le deblocage des dits fonds qu’au moment de la retraite. fonds qui devaient représenter a terme environ 15% de la valeur du cac. ce volet de la reforme n’a pas été appliqué par ideologie anticapitaliste, on en voit le triste résultat aujourd’hui sur notre cac.

poste par X - 2008-10-16@16:12 - repondre message
14 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Marc, je trouve votre cynisme (pour une fois) très inapproprié. On ne peut quand mêmen pas souhaiter (ni se réjouir) que des entreprises comme Veolia et d’autres plongent car il y a des milliers d’emplois à la clef !

poste par Michel - 2008-10-20@13:41 - repondre message
15 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Si Véolia chute, les municipalités qui leur ont confié la gestion de l’eau, de l’assainissement, des cantines, des transports publics... seront dans l’obligation de reprendre ces services en gestion publique directe et de conserver les salariés de l’entreprise.

Qui y perdra ? Les actionnaires de Véolia sans doute mais pas nécessairement ces salariés.

Qui y gagnera ? Les contribuables de ces communes et les budgets communaux ce qui pourrait permettre la création d’emplois nouveaux au service de la population.

poste par Gérard Borvon - 2008-10-24@14:44 - repondre message
16 De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence

Se réjouir de la chute de l’action Veolia (comme d’autres et même davantage !), j’avoue que je ne comprends pas bien comment, sans être socialement un peu irresponsable.
Vu de l’intérieur (oui je suis salarié Veolia, honte à moi ?), cette baisse implique un gel des investissements, mais aussi des embauches, sans parler des négociations salariales, difficiles...

Ainsi, les embauches c’est quand même plus de 3000 par an depuis plusieurs années, rien qu’en france !

A propos d’une autre page ("De la chute de Veolia à la proclamation de l’état d’urgence") attaquant l’actionnariat et qui mentionne la présence de fonds US dans le capital (cela ne me plaît pas vraiment non plus !), le total des parts présentées monte à seulement 40 % : où est le reste ?
Et 12 % est-ce vraiment beaucoup et exceptionnel ?
Dans cet article justement, vous titrez sur Veolia alors que, après une bref intro sur cet actionnariat on passe à la crise et ses impacts sur le social, les banques, le politique en général
Veolia est à peine cité au milieu ("... et Veolia là-dedans...") avant de titrer sur la criminalisation de l’économie, les hedges funds, l’argent noir, etc..
Bref, j’avoue là aussi que je n’ai pas bien saisi le fil conducteur et je me demande ce qui vous pousse à haîr de la sorte mon entreprise.

Bon bien sûr, il y a le facteur politico idéologique, mais à ce point !?
Dans le cas de M. Touly, je comprends bien qu’il y a une grosse rancoeur accumulée puisqu’il a été "viré" de l’entreprise (sans parler du facteur lucratif) mais vous, j’aimerais comprendre ce qui vous anime à ce point.

Sur le fond, je crois qu’on n’entend parfois que ce que l’on veut bien entendre, aussi je n’en rajouterai pas. Simplement deux choses.
D’abord, il me semble plus facile de contrôler et réglementer une entreprise privée plutôt qu’un couple maire-directeur des services techniques, qui peut devenir un véritable potentat local (oui la cour des comptes, bof...)
Ensuite, si j’entends beaucoup sur la délégation du service de l’eau, qui existe depuis Napoléon III, j’ai l’impression de n’avoir quasiment rien entendu sur la privatisation de GDF. Et là je ne comprends pas bien non plus, parce que moi ça me fait hurler : c’est un service qui était public et, un comble, se retrouve adossé à une banque : n’est-ce pas l’horreur absolue ? d’autant plus que là où le budget annuel eau représente de l’ordre de 1% du smic, ou plus de moitié moins que votre téléphone portable, le gaz c’est 8 à 10 fois plus !!!

Quand à l’article de Que choisir, je m’étais déjà un peu exprimé sur le précédent et je remarque simplement ceci.
Que Choisir indique que les Services Techniques du Sedif seraient insuffisants en nombre (c’est sans doute en partie vrai) et en compétence (!!??) pour "contrôler et surveiller" Veolia, influer sur les choix techniques, etc...
L’article part donc du principe qu’eux-mêmes ont cette compétence qu’ils dénient à des gens dont c’est le métier ! Un comble quoi !

Alors délégation ou régie publique, le choix est dicté essentielement par des motivations politiques, dans un sens comme dans l’autre.... sauf quand le service devient trop complexe, et là, que c’est bien le privé !

poste par christian - 2008-11-19@16:49 - repondre message
vous aussi, reagissez!