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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
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COVID-19 et nettoyage des rues : les aveux de la Ville de Paris
par Marc Laimé, 22 avril 2020

Le quotidien Le Parisien a publié dans son édition datée du mardi 21 avril 2020 une pleine page titrée : “Des traces de virus dans l’eau non potable : les 10 questions qui se posent.” La lecture attentive des propos (dont certains accablants), tenus par plusieurs maires-adjoints de la Ville confirme, et au-delà, le scandale que nous dénoncions avant-hier. Nous en avons surligné les passages les plus éclairants, qui méritent précisions comme réfutations, que nous apporterons à nos lecteurs dans les meilleurs délais.

“ La présence de COVID-19 dans l’eau puisée dans la Seine et dans le canal de l’Ourcq est, selon l’Agence régionale de santé, sans danger. Pour autant son usage a été stoppé.

Transparence et principe de précaution. Dimanche après-midi, la Ville de Paris a révélé dans un communiqué la présence “en quantité infime” de traces de COVID-19 dans son réseau d’eau non potable. Cette eau est essentiellement utilisée pour le nettoyage des rues.

Le réseau d’eau potable, quant à lui, est totalement indépendant et contrôlé en permanence. Il alimente aussi bien le robinet des particuliers que les fontaines à boire publiques. Cette eau potable est soumise à des traitements dits “multibarrières”, qui permettent d’éliminer toute trace de pollution, et notamment de tout virus. Donc aucun danger pour les buveurs d’eau, rassure la Ville.

A la suite des résultats fournis par le laboratoire d’Eau de Paris (l’opérateur public en charge de la production et distribution d’eau dans la capitale), la Ville a immédiatement saisi l’Agence régionale de santé (ARS) pour qu’elle analyse les risques éventuels présentés par ces traces du virus dans l’eau non potable, dont l’usage a tout de suite été interrompu. Pour autant de nombreuses questions se posent ;

 1. La présence du virus dans le réseau d’eau non potable est-elle une surprise ?

Ce n’est pas totalement une surprise, souligne Celia Blauel, adjointe à la maire (PS) de Paris en charge de l’eau. En situation de crise nous avons une vigilance accrue sur la qualité de l’eau.

“ La présence de virus divers dans ces eaux usées est habituelle et classique lors d’épidémies comme la gastro et la grippe. Il n’y avait pas de raison que le COVID y échappe, ajoute Laurent Moulin, microbiologiste dans le laboratoire d’Eau de Paris. “En revanche on ne s’attendait pas à le retrouver dans les réseaux d’ ea u non potable après le premier niveau d’assainissement”, précise toutefois Celia Blauel.

 2. Y-a-t-il un risque pour le réseau d’eau potable ?

“Il n’y a aucun risque pour le réseau d’eau potable bue au robinet”, martèle Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris. Cette eau potable fait en effet l’objet de traitements “multibarrières”, aux ultra-violets, à l’ozone et au chlore. “Paris a la chance unique d’avoir deux réseaux bien distincts : celui de l’eau potable, avec ses 2000 kilomètres de canalisations, et le réseau d’eau non potable, de 1800 kilomètres, qui nous vient du Second Empire, et qui nous permet normalement de nettoyer les rues de Paris et d’arroser les jardins de la capitale”, précise l’élu.

 3. Quelles sont les origines de ces traces ?

“ L’origine est tout-à-fait naturelle. Elle est issue de l’eau qui s’écoule des toilettes après les déjections et urines des maladies. Elles sont largement combattues dans les stations d’épuration. Mais cette eau non potable, dite brute, se retrouve quand même, après traitement, dans le milieu naturel, la Seine ou le canal de l’Ourcq”, explique Celia Blauel.

 4. La Seine et l’eau du canal de l’Ourcq sont donc infestées ?

“ Oui puisqu’on retrouve des traces dans l’eau non potable qui est captée directement dans la Seine, pompée à l’usine d’Austerlitz ou sous la rotonde dans le XIXème pour le canal de la Villette. C’est donc encore plus déconseillé de se baigner dans la Seine pour le moment”, poursuit Celia Blauel. Même si la contamination se fait essentiellement par voie respiratoire.

 5. Quand et où a été détectée cette présence du virus ?

“ Les premiers résultats d’infection ont été trouvés en fin de semaine dernière. Le programme de surveillance de la qualité des eaux a révélé la présence en quantité infime des traces du virus sur 4 des 27 points de prélèvements testés, de façon aléatoire, à la sortie des bouches d’approvisionnement des camions de nettoyage des rues de Paris”, souligne l’adjointe en charge de l’eau.

Arroseuse -.

 6. Que représente cette quantité “infime” ?

“ C’est vrai, nous avons recherché la petite bête” reconnait Laurent Moulin Et ils ont trouvé… “ Alors dans les eaux usées non traitées, ce taux s’élève à un million d’unités génome. Une fois traitées cela ne représente plus que 1000 unités de génome par litre. On a donc de 2000 à 5000 fois moins de virus dans le réseau d’eau non potable que dans les eaux usées.

Les chiffres semblent énormes. Mais ces traces sont tellement faibles que l’eau non potable pourrait continuer à être utilisée, TANT QU’IL N’Y A PAS D’AEROLISATION”, affirme le microbiologiste. (Note Eaux glacées : c’est nous qui soulignons, voir la photo ci-dessus).

 7. Quel laboratoire l’a détectée ?

Ce laboratoire, situé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) est doté d’un laboratoire d’analyse de l’eau courante, mais aussi d’un laboratoire de recherche et développement, justement spécialisé dans la recherche des virus. Cette spécialité a été mise en place en 2010 et a été renforcée avec les risques de terrorisme scientifique.

 8. A quoi sert cette eau non potable ?

Elle fournit l’eau pour l’arrosage de certains parcs et jardins, le nettoyage des rues et le fonctionnement des lacs et cascades des bois, ainsi que de certaines fontaines ornementales dans des parcs et jardins actuellement fermés au public.

 9. Quelles sont les conséquences concrètes ?

“ La semaine dernière encore, au départ des 150 bouches de remplissage des camions de nettoyge (NDLR : qui utilisent 500 m3 par jour d’eau non potable), nos services nettoyaient à grandes eaux les rues de Paris. L’usage habituel de cette eau non potable a été arrêté dimanche”, assure Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris en charge de la propreté. Les agents de propreté travaillaient dans des tenues protégées, avec masques, gants, bottes et lunettes.

Désormais c’est avec l’eau potable que les rues sont nettoyées. L’arrosage des pelouses des parcs et jardins est en revanche suspendu.

 10. Qui prendra la décision d’un retour à la normale ?

“ On attendra l’avis circonstancié du Haut conseil de la santé publique et la décision de la maire de Paris”, indique Emmanuel Grégoire.”

L’article du Parisien -.

Lire aussi :

"Les grands ensembles immobiliers sont susceptibles de favoriser la diffusion des maladies via le système d’égouts. Lorsqu’on tire la chasse d’eau, les particules virales dans les excréments de patients infectés se diffusent sous forme de gouttelettes et peuvent contaminer l’air et les surfaces de tous les autres appartements."

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-coronavirus-habiter-immeuble-plus-dangereux-80673/#xtor%3DAL-80-1%5BACTU%5D-80673%5BCoronavirus-%3A-pourquoi-habiter-dans-un-immeuble-est-plus-dangereux%5D

Futura, 21 avril 2020.

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commentaires

1 COVID-19 et nettoyage des rues : les aveux de la Ville de Paris

Très bien,
Espérons que le "Haut conseil de la santé publique" aura la réactivité nécessaire.
"En l’état, nous ne savions pas"
Formule à proscrire...
Jean

poste par X - 2020-04-22@13:07 - repondre message
2 COVID-19 et nettoyage des rues : les aveux de la Ville de Paris

"“En revanche on ne s’attendait pas à le retrouver dans les réseaux d’ ea u non potable après le premier niveau d’assainissement”, précise toutefois Celia Blauel."

On ne comprend pas bien leur surprise : le COVId19 serait-il si différent que cela des virus préalablement étudiés, ou bien....?

inquiétant article de Céline Deluzarche sur Futura Santé, qui reprend et actualise une préoccupation que vous aviez tôt formulée sur votre blog. Vous évoquiez alors plus spécialement les systèmes de plomberie italiens différents des nôtres. A en croire C. Deluzarche les systèmes installés en France ne sont pas si protecteurs que cela ( en métropole : quid des outremers ?) !? ( objection : en ce moment on a plutot tendance à surconsommer de l’eau matin midi et soir ! Le problème ce serait l’encrassage des tuyauteries à cause du savon )

poste par Zutencoreoublié - 2020-04-25@18:33 - repondre message
3 COVID-19 et nettoyage des rues : les aveux de la Ville de Paris

Les siphons plats "italiens" (par référence aux bacs à douches italiennes) contiennent moins d’eau que les siphons en S ce qui fait qu’après une absence/non utilisation ils s’assèchent et les vapeurs remontent. (cf. ma voisine du dessus régulièrement longuement absente)
Par ailleurs, les ménages consomment de moins en moins d’eau mais suffisamment pour remplir un... siphon.

poste par Jacques P. - 2020-04-27@15:31 - repondre message
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