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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Barrage de Sivens : Ségolène Royal écarte l’un des deux experts pro-irrigation…
par Marc Laimé, 12 septembre 2014

La mission d’expertise commandée par Ségolène Royal sur le projet contesté de construction du barrage de Sivens, a été modifiée. L’expert pro-irrigation, dont nous rappelions hier qu’il avait été le maître d’œuvre du « Rapport Martin » qui prônait en juin 2013 une relance massive des retenues collinaires, a été remplacé in extremis par un autre haut fonctionnaire…

Nicolas Forray et Pierre Rathouis (le second ayant remplacé in extremis Philippe Quévremont...), les deux experts nommés par la ministre de l’Environnement pour examiner le projet de barrage ont accordé une interview à la Dépêche qui précise dans son édition datée du 12 septembre le contenu et le périmètre de cette mission :

« (…) L’idée est de faire un tour d’horizon et d’expliciter les non-dits. Notre mission est d’abord une mission d’écoute, d’appréciation, de recherches de renseignements, de données ou de faits afin de rendre rapidement à la ministre des éléments qui lui permettent de prendre une décision politique sur une base technique clarifiée. »

Une clarification qui s’impose :

« (…) À titre d’exemple, le collectif Testet clame qu’il n’y aura que 19 bénéficiaires quand le maître d’ouvrage parle de 82 bénéficiaires. Nous devons savoir qui prélève dans le Tescou. Nous avons besoin de la liste. Et là j’ai une partie qui ne m’aide pas à éclairer le débat. Si c’est 19 et pas 82, la ministre a besoin de le savoir. »

(…)

« Pour nous, l’irréversibilité c’est la mise en eau. La coupe de bois, nous considérons aujourd’hui que ce n’est pas irrémédiable. Le dialogue entre les parties aurait pu avoir lieu plus tôt. Dans les questions posées aujourd’hui, il y en a de pertinentes et d’autres non. Nous ne sommes peut-être pas très loin de l’irréversibilité mais nous n’en sommes pas encore là. Maintenant, notre porte reste ouverte si le collectif du Testet change d’avis. »

Le collectif Testet ayant refusé hier de rencontrer les experts, aussi longtemps que la destruction de la zone humide se poursuivait, ils reviendront la semaine prochaine.

Sachant que le défrichement a, selon FNE, été conduit sans autorisation,
situation sur laquelle le tribunal d’Albi statuera par ailleurs le mardi 16 septembre dans l’après-midi...

Le dossier s’accélère en effet sur le plan juridique. Vendredi, le tribunal de grande instance d’Albi était saisi en référé sur la légalité du déboisement sur le site. Lundi, un recours contre l’arrêté préfectoral de novembre 2013 était examiné par le tribunal administratif de Toulouse. Les deux juridictions rendront leurs décisions mardi 16 septembre.

Lundi matin, le Tribunal Administratif a été saisi à la fois sur l’urgence à suspendre les travaux de déboisement et sur la légalité de l’arrêté pris par la préfecture du Tarn en novembre 2013 qui accordait une dérogation à l’entreprise de construction pour détruire l’habitat d’espèces protégées.
Ce sont la Fédération Nature Environnement (FNE de Midi-Pyrénées), France Nature et le collectif de sauvegarde de la zone du Testet qui ont introduit ces recours.

Sur le site, après les bagarres entre opposants et riverains du barrage en fin de semaine dernière, la journée de dimanche a été plus calme avec un rassemblement de 800 opposants sur le site, déjà largement déboisé. Ils ont notamment entrepris de replanter symboliquement des jeunes arbres.

Encore un effort…

A suivre.

Lire aussi :

Barrage de Sivens : les acteurs en conflit.

Géoconfluences, ENS Lyon, 12 septembre 2014.

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