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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Assainissement non collectif (39) : polémique sur le traitement par le sol
par Marc Laimé, 11 août 2008

Notre saga de l’ANC ne pâtit aucunement des langueurs aoûtiennes, loin s’en faut. Quelques intervenants professionnels du secteur s’affrontent en effet avec alacrité, tant sur l’évolution de la réglementation, que sur la pertinence de telle ou telle réponse technique à l’insondable problème de l’assainissement individuel. Cette fois c’est le traitement par le sol qui fait débat, l’une des filières de l’ANC, aussi décriée que méconnue, et qui méritait donc quelques éclaircissements. Valérie et Benoit n’ont pas du tout la même vision du problème. Nous reprenons donc ci-après, pour en faciliter la compréhension, quelques objections apportées par Valérie à une précédente intervention de Benoit, et la réponse qu’il y apporte.

 Valérie : « C’est une technique qui a fait ses preuves, dites-vous. C’est sans doute pour ça que la très grande majorité des ANC sont à refaire...

 Benoit : Le fait qu’une grande partie des ANC serait à refaire ne décrédibilise pas la technique. Voici un exemple de résultat de diagnostic d’ANC sur une commune prise au hasard.

Résultats d’un diagnostic d’ANC

On constate que les techniques utilisant le sol pour faire de l’épuration, tranchées filtrantes et pattes d’araignées, ne représentent que 36 %. Sur cette commune, au moins 56 % des ANC sont à faire ou refaire (48 % + 7%), et cela n’a rien à voir avec le traitement par le sol. C’est comme si je prenais le fait que sur certains territoires 1/3 des ouvrages ne sont jamais entretenus, pour en conclure qu’il ne faut jamais installer d’ouvrages à entretenir souvent (bac dégraisseurs, micro-stations d’épuration), ce qui serait un raccourci abusif et malhonnête.

Il me semble nécessaire de « démystifier » le fonctionnement du sol, sous l’angle de ses capacités d’auto-épuration. Tout d’abord, le sol est un milieu vivant, très riche en organismes biologiques, et la « pollution », constitue une source de nutriments pour ces organismes vivants. Ce sont ces phénomènes que l’on utilise par exemple avec les épandages, raisonnables, de lisiers ou de boues de station d’épuration, voire de matières de vidange.

Lorsqu’on utilise le sol pour de l’assainissement, on lui demande schématiquement de remplir deux fonctions :

 une fonction biologique : faire de l’épuration, c’est-à-dire fixer puis dégrader la pollution avec l’aide de bactéries aérobies constituant un bio-film. Cette fonction s’effectue principalement dans les 10 à 30 premiers centimètres d’épaisseur du sol. Puis on lui demande d’éliminer ou de diminuer les micro-organismes résiduels dans l’épaisseur suivante, qui varie de 30 à 40 centimètres. Un sol favorable à ces fonctions sera perméable, assez homogène, aéré sur 70 centimètres à 1 mètres depuis la surface, avec une pente pas trop importante. Des essais ont été effectués sur des colonnes d’infiltration et de traitement en laboratoire, et sur le terrain avec des cases lysimétriques, pour démonter ces phénomènes d’épuration.

 une fonction physique : faire de l’hydraulique, c’est-à-dire évacuer des eaux traitées, et de la dispersion. Un sol favorable à ces fonctions sera profond, c’est-à-dire supérieur à 1,5 mètres et avec une pente faible, avec une porosité suffisante.

Selon les techniques choisies, on utilise le sol pour l’une, l’autre, ou les deux fonctions.

Si le sol présente toutes les conditions requises, c’est-à-dire qu’il est perméable, homogène, aéré sur 70 centimètres à 1 mètre, on pourra réaliser des tranchées, ou lits d’épandage.

Si le sol ne possède pas les conditions requises pour épurer, on le remplace par du sable : filtre à sable, filtre à sable drainé, etc.

Ce sont en fait les défauts de conception, les mauvaises réalisations, l’absence d’entretien du pré-traitement, et au final les contrôles qu’il faut incriminer, plus que les techniques en elles-mêmes.

 Valérie : L’hydrologéologie est loin d’être une science exacte.

 Benoit : La principale science requise pour faire du traitement ou de l’évacuation des eaux c’est de la pédologie, car on se situe à proximité de la surface. En ANC, l’hydrogéologie, de même que l’hydrologie, peuvent également apporter quelques renseignements généraux : niveau des puits, fossés... Effectivement, la pédologie (et l’hydrogéologie), ne sont pas des sciences « exactes », mais elle font partie intégrante des sciences de la vie et de la terre qui, elles, le sont : géologie, écologie, agriculture..., et cela ne décrédibilise pas pour autant la pédologie !

L’objectif des études de sol est d’adapter et de dimensionner au mieux les techniques à la nature des sols, ce qui a été mal fait, ou fait de manière empirique par le passé, par exemple en pratiquant l’épandage dans des terrains insuffisamment perméables (argiles).

Ce sont donc bien les défauts de conception, les mauvaises réalisations, l’absence d’entretien du pré-traitement qu’il faut incriminer, plus que les techniques ou les sciences en elles-mêmes.

 Valérie : Infiltrer un effluent encore très largement chargé en pollution présentera toujours un risque non mesurable de voir cette pollution suivre les flux hydrauliques souterrains.

 Benoit : Il existe aussi le risque de panne d’électricité de la micro-step, d’absence d’entretien, de contamination bactériologique du rejet de surface... Cela ne décrédibilise pas pour autant la micro-step. Pour les techniques utilisant le sol en place, il en est de même, le risque zéro n’existe pas : mauvaise étude, contrôle du SPANC inexistant... Le but est de réduire ce risque avec les études de sols. De même que pour les micro-stations, l’entretien régulier, une alarme, diminuent les risques de dysfonctionnement.

 Valérie : Les modifications climatiques et l’évolution du CE.

 Benoit : Il s’agit d’une autre échelle que celle de la vie des installations. Par ailleurs cela est valable pour toutes les techniques. Ainsi une remontée de nappe provoquant une poussée d’Archimède entraînera des pressions supplémentaires sur les cuves enterrées.

La démarche est en cours pour faire évoluer le CE. Les procédés compacts d’épuration (produits) peuvent être réglementés, notamment lorsqu’ils entrent dans la composition d’un ouvrage complet. »

Pour en savoir plus, voir notamment l’étude publiée en mars 2007 par la Service d’assistance technique aux exploitants des stations d’épuration (Satese) des Pyrénées-Atlantiques, portant sur les rejets de différents type d’assainissements drainés : filtres à sable drainés, micro-stations, filtre à zéolite...

Le dossier de l’ANC :

Assainissement non collectif (1) : les usagers vont trinquer

Les eaux glacées du calcul égoïste, 4 mai 2007.

Assainissement non collectif (2) : les difficultés commencent

Les eaux glacées du calcul égoïste, 4 juin 2007.

Assainissement non collectif (3) : Point de vue du Syndicat de l’ANC des Vosges

Les eaux glacées du calcul égoïste, 12 juin 2007.

Assainissement non collectif (4) : le grand bazar

Les eaux glacées du calcul égoïste, 10 juillet 2007.

Assainissement non collectif (5) : les arrêtés d’application de la LEMA

Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 septembre 2007.

Assainissement non collectif (6) : les micro-stations d’épuration

Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 octobre 2007.

Assainissement non collectif (7) : pourquoi les lits de roseaux plantés sont-ils interdits aux particuliers ?

Les eaux glacées du calcul égoïste, 6 novembre 2007.

Assainissement non collectif (8) : comment réduire la facture ?

Les eaux glacées du calcul égoïste, 8 novembre 2007.

Assainissement non collectif (9) : recherches tous azimuts

Les eaux glacées du calcul égoïste, 16 novembre 2007.

Assainissement non collectif (10) : comment financer les SPANC ?

Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 novembre 2007.

Assainissement non collectif (11) : l’Agence de l’eau Adour-Garonne crée un observatoire international

Les eaux glacées du calcul égoïste, 11 décembre 2007.

Assainissement non collectif (12) : les usagers continuent à trinquer…

Les eaux glacées du calcul égoïste, 4 janvier 2008.

Assainissement non collectif (13) : zonage, raccordement et permis de construire…

Les eaux glacées du calcul égoïste, 7 janvier 2008.

Assainissement non collectif (14) : Les toilettes sèches au tribunal !

Les eaux glacées du calcul égoïste, 9 janvier 2008.

Assainissement non collectif (15) : contrôle avant la construction et permis de construire.

Les eaux glacées du calcul égoïste, 19 janvier 2008.

Procès des toilettes sèches à Brest : audience reportée

Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 janvier 2008.

Assainissement non collectif (17) : des milliers d’usagers se révoltent et s’organisent dans le Vaucluse

Assainissement non collectif (18) : le sondage !

Les eaux glacées du calcul égoïste, 20 février 2008.

Assainissement non collectif (19) : les aides promises aux particuliers de plus en plus incertaines…

Les eaux glacées du calcul égoïste, 22 février 2008.

Assainissement non collectif (20) : le projet d’arrêté déclenche un tollé dans les Spanc

Les eaux glacées du calcul égoïste, 22 février 2008.

Assainissement non collectif (21) : polémique sur les micro-stations d’épuration

Les eaux glacées du calcul égoïste, 3 avril 2008.

Assainissement non collectif ( 22 ) : Informations, sites, blogs...

Les eaux glacées du calcul égoïste, 21 avril 2008.

Assainissement non collectif (23) : le blues de l’usager

Les eaux glacées du calcul égoïste, 16 mai 2008.

Assainissement non collectif (24) : les projets d’arrêtés

Les eaux glacées du calcul égoïste, 18 mai 2008.

Assainissement non collectif (25) : le Finistère adopte une Charte de l’ANC

Les eaux glacées du calcul égoïste, 18 mai 2008.

Assainissement non collectif (26) : les positions de la CLCV et de l’AMF

Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 mai 2008.

Assainissement non collectif (27) : l’action des usagers

Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 mai 2008.

Assainissement non collectif (28) : les industriels français estiment que la France sera bientôt « exemplaire en Europe et dans le monde... »

Les eaux glacées du calcul égoïste, 5 juin 2008.

Assainissement non collectif (29) : une enquête nationale avant les prochaines Assises de l’ANC

Les eaux glacées du calcul égoïste, 8 juin 2008.

L’affaire des toilettes sèches tourne à l’inquiétant polar en Bretagne

Les eaux glacées du calcul égoïste, 8 juin 2008.

Assainissement non collectif (30) : mon petit SPANC à moi il est génial

Les eaux glacées du calcul égoïste, 8 juin 2008.

Assainissement non collectif (31) : l’Association des Maires de France interpelle Jean-Louis Borloo

Les eaux glacées du calcul égoïste, 18 juillet 2008.

Assainissement non collectif (32) : quatre textes d’application en attente

Les eaux glacées du calcul égoïste, 25 juillet 2008.

Assainissement non collectif (33) : l’arrêté de 96 et le DTU 64.1 sont morts !

Les eaux glacées du calcul égoïste, 1er août 2008.

Assainissement non collectif (34) : polémique sur les micro-stations, l’arrêté de 1996 et le DTU 64.1. L’avis d’un expert.

Les eaux glacées du calcul égoïste, 1er août 2008.

Assainissement non collectif (35) : zonage, raccordement et eaux pluviales, une polémique dans les Vosges

Les eaux glacées du calcul égoïste, 3 août 2008.

Assainissement non collectif (36) : l’OPA de Veolia

Les eaux glacées du calcul égoïste, 5 août 2008.

Assainissement non collectif (37) : précisions sur Norme, DTU et arrêté

Les eaux glacées du calcul égoïste, 8 août 2008.

Assainissement non collectif (38) : le débat norme, DTU, arrêté, rebondit...

Les eaux glacées du calcul égoïste, 9 août 2008.

Assainissement non collectif (39) : polémique sur le traitement par le sol

Les eaux glacées du calcul égoïste, 11 août 2008.

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commentaires

1 Assainissement non collectif (39) : polémique sur le traitement par le sol

Décidément Benoît, on aura du mal à se mettre d’accord !

"Voici un exemple de résultat de diagnostic d’ANC sur une commune prise au hasard."

Je ne vais pas en faire un fromage mais votre camembert n’est pas un résultat de "diagnostic" mais un simple inventaire des différentes filières . Le diagnostic : on peut en parler, j’ai des exemples sur le terrain et je vous invite volontiers à venir "expertiser" des installations qui ont été déclarées "acceptables" ! La méthodologie des diagnostics, vous pouvez nous en parler ?
Comment est évaluée la performance de la partie traitement ?

"Lorsqu’on utilise le sol pour de l’assainissement, on lui demande schématiquement de remplir deux fonctions :

"une fonction biologique : faire de l’épuration, c’est-à-dire fixer puis dégrader la pollution avec l’aide de bactéries aérobies constituant un bio-film. Cette fonction s’effectue principalement dans les 10 à 30 premiers centimètres d’épaisseur du sol. Puis on lui demande d’éliminer ou de diminuer les micro-organismes résiduels dans l’épaisseur suivante, qui varie de 30 à 40 centimètres. Un sol favorable à ces fonctions sera perméable, assez homogène, aéré sur 70 centimètres à 1 mètres depuis la surface, avec une pente pas trop importante.

une fonction physique : faire de l’hydraulique, c’est-à-dire évacuer des eaux traitées, et de la dispersion. Un sol favorable à ces fonctions sera profond, c’est-à-dire supérieur à 1,5 mètres et avec une pente faible, avec une porosité suffisante. Selon les techniques choisies, on utilise le sol pour l’une, l’autre, ou les deux fonctions.
Si le sol présente toutes les conditions requises, c’est-à-dire qu’il est perméable, homogène, aéré sur 70 centimètres à 1 mètre, on pourra réaliser des tranchées, ou lits d’épandage."

On est d’accord, la démonstration du théoricien (pour reprendre la terminologie de zigo) pourra être vérifiée en labo. Sur le terrain, votre exposé le montre à merveille, vous démontrez déjà la complexité à pouvoir vérifier tout ça en négligeant, j’insiste, l’aspect hydogéologique.

"La principale science requise pour faire du traitement ou de l’évacuation des eaux c’est de la pédologie, car on se situe à proximité de la surface"

Et c’est bien un reproche que je fais à l’approche qu’on a aujourd’hui du problème. "L’hydrogéologie s’occupe de la distribution et de la circulation de l’eau souterraine dans le sol et les roches, en tenant compte de leurs interactions avec les conditions géologiques et l’eau de surface".
Si on veut être sérieux, après avoir fait des sondages autrement qu’avec une tarière à main à deux trois endroits, après avoir fait des relevés piézométriques sur la durée à l’endroit où on a l’intention de demander au sol d’épurer, là oui je suis d’accord ! Est ce réalisable ?
Moi je reste convaincue que le principe de précaution doit prévaloir et je pense qu’il faut rendre au sol une eau traitée plutôt que polluée. C’est sans doute mon bon sens de "paysanne" qui me conduit à penser comme ça !

Phénomènes violents : "Il s’agit d’une autre échelle que celle de la vie des installations" Ah bon, quelle durée de vie pour une installation ? On ne doit pas vivre sur la même planète : on peut en reparler régulièrement dans les 20 ans à venir.

Je crois effectivement qu’on sera décidément jamais d’accord. La seule chose que je constate sur le terrain, c’est que les puits de surface, nos rivières... sont pollués et que ce qui a été fait (et pas fait) jusqu’à présent en matière d’assainissement dans ce pays y est probablement pour quelque chose !

"Tout d’abord, le sol est un milieu vivant, très riche en organismes biologiques, et la « pollution », constitue une source de nutriments pour ces organismes vivants. Ce sont ces phénomènes que l’on utilise par exemple avec les épandages, raisonnables, de lisiers ou de boues de station d’épuration, voire de matières de vidange."

Vous auriez raison si cette "pollution" comme vous dites provenait de déjections issues d’une alimentation "biologique". Aujourd’hui, on a beaucoup de "chimie" voire de "médicamenteux" là dedans et à ces déjections s’ajoutent les effluents issus des eaux grises avec tout ce que cela comporte. Dans ce contexte, si vous pensez qu’épandre les boues de step est une bonne solution...
Mais c’est un autre débat (outre l’impact encore une fois sur la ressource en eau) celui de la qualité de la chaîne alimentaire. Mais bon, globalement, j’ai peut être tort parce que tout va bien, non ?
Valérie

poste par valérie - 2008-08-12@06:07 - repondre message
2 Assainissement non collectif (39) : polémique sur le traitement par le sol

Vu sur Spanc29.net concernant l’exactitude des sciences de la terre :

Pour la même étude de sol et de filières, deux BE :

1er BE :
sondage 1 (haut du terrain) : 0-10 : humus - moyennement compact. 10-160 : argilo-limoneux compact, ocre gris, hydromorphie visible.
sondage 2 (bas du terrain) : 0-20 : humus... 20-35 : argileux compacte bleu gris, hydromorphie visible 35-160 : argilo limoneux compact ocre gris rouille hydromorphie visible.



2 eme BE :
0-5 cm : couches humus peu décomposé
5 à 300 : coulées de solifluxion, formées de bloc de quartzite de taille variable, emballées dans une matrice limono argileuse peu perméable. niveau de couleur variable allant du gris au roux, montre des traces de rétention


Les coulées de solifluxion ont dû arriver entre temps…

http://www.spanc29.net/forum/viewtopic.php?pid=4854#p4854

poste par SPANCKY - 2008-08-12@10:37 - repondre message
3 Assainissement non collectif (39) : polémique sur le traitement par le sol

Mais si, un peu d’effort on va y arriver. Se site est ouvert au grand public, la théorie ne nuit pas au propos.

Vous avez rectifié de vous-même mon imprécision, il s’agit bien d’un inventaire des filières, suite à un diagnostic. Après vous pouvez aussi remettre en question la méthodologie des diagnostics de même je peux remettre en question la méthodologie d’évaluation des performances des micro-station d’épuration sur plateforme ou les résultats sur le terrain des effluents en sortie de micro station, mais se sont d’autres sujets.

Concernant l’aspect hydrogéologique, quelques précisions. Mon propos n’est pas de négliger ce point mais de dire qu’il est secondaire par rapport à la pédologie. En effet on s’intéresse à la circulation et à la présence d’eau dans la couche superficielle du sol (1.5 m environ) et non aux couches profondes. Pour cela le bureau d’études va rechercher les signes d’hydromorphie (présence d’eau dans le sol) qui vont aussi intégrer certains aspects de l’hydrogéologie (nappes perchées, remontées de nappe, …). Lorsqu’il y a un puits sur le secteur ou des points bas, le bureau d’études peut aussi confirmer ses observations par le niveau d’eau (ou les traces de niveau hivernal)

L’application du principe de précaution ne conduit pas à exclure le sol comme moyen de traitement, le risque zéro n’existe pas. Vous pouvez aussi remettre en question la méthodologie des bureaux d’études pour les études de sol (tests de perméabilité, lecture des signes d’hydromorphie). De même je peux aussi remettre en question, avec de nombreux exemples vécus, le sérieux de certains vendeurs ou installateurs de micro-stations mais je ne le ferais pas cela n’apportera rien au débat.

Concernant l’épandage, on épandra aussi les matières de vidange des micro-stations.

Je le répète, mon propos est de dire que le traitement par le sol est un rapport coût/ bénéfices intéressant. Si le sol à les capacités de traiter les eaux usées, il ne faut pas écarter cette technique au seul motif qu’on ne peut pas en vérifier les performances in-situ ou qu’il existe des techniques compactes.

A l’inverse, je n’ai pas de griefs contre les micros stations d’épuration, les techniques utilisées sont éprouvées et seront utiles dans de nombreux cas. Mon propos était juste de les replacer dans leur contexte réglementaire actuel et futur.
De toute évidence, tous les « experts » consultés par eaux glacées n’ont pas la même lecture des conséquences du marquage CE sur le statut légal en France des micro-stations. Soyons patients, les éclairages ne tarderont pas à venir.

Souhaitant avoir informé le lecteur, contribué à l’épuration des eaux usées et clos ce débat passionné.

Benoît.

poste par Benoît - 2008-08-12@12:13 - repondre message
4 Assainissement non collectif (39) : polémique sur le traitement par le sol

Oui, on ne vas pas passer l’été (qui n’y ressemble pas...) là dessus. Je ne pense pas pour autant que ce débat passionné (et passionnant) ne soit pour autant clos.
On aura du mal à rapprocher nos points de vue (normal l’angle de vision est différent) et je ne partage pas loin s’en faut votre analyse Benoit .
Pour ce qui me concerne, je n’ai pas un discours construit pour justifier ce que je fais. Ce que je fais et les choix opérés sont l’application de mes convictions et de mon expérience de terrain à l’échelle d’un métier qui me passionne.
Je comprends et déplore encore mieux l’état actuel des choses après ces quelques échanges.
Cordialement

poste par valérie - 2008-08-13@07:26 - repondre message
vous aussi, reagissez!